No leader has succeeded another leader peacefully in Rwanda's history
In
pre-colonial Rwanda, the unification process of Rwanda as we know it today was
achieved by large through extermination of defeated hutu kings. To keep this
memory of violent end for the former leaders, the Nyinginya royal drum (first
Rwoga and then Karinga), symbolizing their power, was dressed with
"ibikondo", the genitals of the defeated kings. Under the Nyiginya
dynasty, a reigning Mwami had to die before a new one could be enthroned. Mwami
Mibambwe Rutalindrwa was burnt with all his family and followers at Rucunshu.
In
colonial Rwanda, Mwami Yuhi Musinga was deposed by the Belgian colonialists and
sent into forced exile in Congo where he died. Mwami Mutara Rudahigwa died in
office in controversial circumstances in Burundi. Mwami Kigeli Ndahindurwa was
deposed by the people in a referendum while in forced exile where he still
lives.
In
post-colonial Rwanda, President Kayibanda was deposed by a military coup d'Etat
and died of mistreatment under house arrest. President Habyarimana was
assassinated when his plane was shot down by two missiles fired by an RPA
squad. Interim President Sindikubwabo died in the Congolese jungles along with
hundreds of thousands of hutu refugees exterminated by RPA invading forces
there. President Bizimungu was forced to resign and was jailed.
In
post-Cold War Rwanda, the incumbent President Kagame took power by force, rules
by force and wants to rule for life in a system that blocks the Hutu majority
from participating into national politics in the name of preventing genocide,
since they are held globally responsible and are even expected to ask for
forgiveness even for those who were not yet born when it happened.
Rwanda
is poised to go through other painful times before that tradition of political
violence is uprooted.
RDC: TRISTE REPETITION DES MASSACRES DES REFUGIES RWANDAIS
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Le camp des réfugiés hutu de Kirama
été brulé par les FARDC et RDF
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Par Charles Ndereyehe
Commissaire chargé de
l’Information aux FDU-Inkingi
Bruxelles
le 9 Mars 2015
Depuis le déclenchement des opérations de l’armée
congolaises « contre les FDLR » le 24 février 2015, des informations alarmantes
nous parviennent, faisant état de crimes de guerre et de crimes contre
l’humanité. Des voix de plus en plus insistantes avec des images à l’appui,
font état de destructions à l’artillerie lourde et brûlis systématique des camps de réfugiés rwandais
au KIVU. Ces opérations dirigées par le général Bruno Mandevu
seraient conjointement menées avec l'appui des contingents militaires venus du
Rwanda.
Certaines sources parlent de massacres de plusieurs centaines de
réfugiés rwandais et des citoyens congolais à BIBWE-MASISI, KIRAMA-RUTSHURU,
CHAHI, KIWANJA. Les congolais de la région des VIRUNGA, frontalière avec le
Rwanda, affirment avoir vu une infiltration massive des troupes fraiches
rwandaises lourdement armées ; ceci confirme les informations reçues de Kigali
faisant état de rappel sous les drapeaux des réservistes et des démobilisés
recyclés intensivement à Kanombe-Kigali pour être envoyés au front en RDC.
Les FDU-Inkingi déplorent que les droits de l’homme soient
vraisemblablement valables lorsqu’ils coïncident avec les intérêts des grandes
puissances qui siègent au Conseil de Sécurité. Cette nouvelle guerre, qui se
déroule loin des cameras en l'absence d'organisations humanitaires, rappelle à
bien d’égards les tristes massacres des réfugiés rwandais par des opérations
combinées des rebelles des AFDL et de l’armée du FPR en 1996-97. Ces exactions
ont été largement documentées par le rapport Mapping Report. Selon ce rapport
des Nations Unies, certaines exactions pourraient être qualifiées de crimes de
génocide. Pour bien assoir le régime du FPR, certains pays qui se réclament
champions des droits de l’homme, s’étaient pourtant voilés la face pour
affirmer cyniquement que les réfugiés rwandais rescapés de ces massacres
étaient tous rentrés au Rwanda. Il a fallu le courage de certaines
personnalités comme Mme Emma Bonino, Commissaire européenne à l'action
humanitaire, pour découvrir plus de 200.000 réfugiés fantômes abandonnés à
eux-mêmes à Tingi-Tingi.
Les FDU-Inkingi réitèrent qu’aucune solution militaire en RDC ne
peut apporter des solutions durables à la crise politique rwandaise. La
persistance des réfugiés et les diverses formes de rébellions qui en découlent
sont en effet le résultat de la marginalisation politique et économique d'une
couche de la population rwandaise. La résolution durable du conflit rwandais ne
peut être réalisée qu’à travers un dialogue inter-rwandais hautement inclusif
(DIRHI). Ce dialogue doit inclure toutes les parties prenantes, y compris les
différents protagonistes, tant à l'intérieur qu’à l'extérieur du pays, armés ou
non, ainsi que des représentants des confessions religieuses et de la société
civile. A travers ce dialogue, les représentants des diverses composantes
s’accorderaient sur des mécanismes constitutionnels et des arrangements
institutionnels de gestion du pouvoir qui rassureraient et sécuriseraient tout
un chacun.
Rwanda: Kizito Mihigo is a political prisoner
By Sixbert Musangamfura
Secretary General
FDU - MN - INKUBIRI
Our political organisation, FDU - National Movement -
INKUBIRI has followed with concern the political trial of genocide survivors,
namely the Rwandan musician artist Kizito Mihigo, the journalist Cassien
Ntamuhanga, Jean Paul Dukuzumuremyi and student Agnes Niyibizi. On 27 February
2015, the Kigali High Court found three of them guilty of forming a criminal
group and conspiracy to murder President Paul Kagame or other dignitaries. They
were handed sentences of 10, 25 and 30 years in prison.
This kangaroo trial was initiated after the artist, a
genocide survivor, revealed a very artistic and popular music-video entitled
“Igisobanuro cy'urupfu”, which translates “the meaning of death”, advocating
the non discrimination of our dead and the memory of victims of both genocide
against Tutsi and crimes against humanity against Hutu. This song irritated
deniers of crimes against humanity committed against Hutu population by some
leaders of the ruling RPF.
The hefty sentences came in a spree of suspicious
deaths of people in Rwanda: the mystery of dead bodies from Rwanda found
floating in the Rweru lake in 2014 is
still calling for investigations; Dr. Emmanuel Gasakure, from the University
medical hospital and former personal doctor for President Paul Kagame was executed
by a policeman in police custody on 25 February 2015; the prominent businessman
Assinapol Rwigara lost his life in a suspicious tragic road accident on 05
February 2015, etc.
These extra-judicial killings and sentences that are
obviously politically motivated are unacceptable and must be condemned in the
strongest terms.
FDU - National Movement - INKUBIRI expresses its keen
sympathy for all political prisoners in Rwanda, for the families and victims of
politically motivated assassinations and for all those suffering from the iron
fist of the current dictatorship.
RWANDA - LIBYE - SYRIE : les bons et les mauvais dictateurs
RWANDA –LIBYE - SYRIE :
les bons et les mauvais dictateurs ou les gugusses, le petit juge et les
mallettes
Un tweet
émanant de la présidence rwandaise nous apprend que le jour même où il a traité
de "gugusses" des parlementaires français qui n'avaient fait en Syrie
que leur devoir, courageusement de surcroît, le président Sarkozy
est allé faire sa cour au plus grand criminel de guerre encore au pouvoir , le
rwandais qui a infiniment plus de sang sur les mains que Bachar El Assad.
Cette anecdote qui
prêterait à sourire s’il n’y avait des fleuves de sang en arrière-plan, est
révélatrice de la conception « deux poids deux mesures » de la
diplomatie française. Suivie sans sourciller par une certaine presse aux ordres
- comme je l’ai montré dans un précédent billet - elle engendre des
pressions insupportables sur la justice de notre pays.
Le juge Marc TREVIDIC,
vice-président du pôle anti-terrorisme au TGI de Paris, s’est fréquemment
exprimé sur le sujet. Parmi ses nombreux ouvrages dont il assure régulièrement
la promotion dans les média, figure « Qui a peur du méchant
petit juge ?[1]».
Il ressort de ces nombreuses interventions, que le président Sarkozy n’a eu de
cesse de vouloir mettre la justice aux ordres de l’exécutif :
•
En intervenant directement sur certains dossiers dont ceux du
Juge Trevidic qui, invité d'iTELE en oct. 2014 avouait « Je
travaille avec davantage de sérénité depuis 2012 » : https://www.youtube.com/watch?v=RK_wC_18a4k
Seul
ce dernier point est à mettre en relation avec les hommages que le président
Sarkozy est allé présenter à celui dont tout le monde aujourd’hui s’accorde à
dire - on reverra à ce sujet les émissions les plus récentes : https://vimeo.com/107867605 et http://www.rfi.fr/emission/20150228-portrait-juvenal-habyarimana-13-1416/
- qu’il a assassiné son prédécesseur, crime que précisément est chargé
d’instruire le juge Marc TREVIDIC.
Sous l’influence du ministre des affaires
étranges, Bernard Kouchner , le président Sarkozy et ses conseillers ont
mené une campagne constante pour innocenter Paul Kagame de ce crime. A ce
sujet, on relira avec intérêt « Le Monde selon K [2]»
où Pierre Péan démonte la machinerie mise en place. Ce livre a rendu
furieux les pro-Kagame au point que Saint-Exupéry a cru bon de rééditer un
ouvrage sans audience en y ajoutant une préface consacrée à la défense du
personnage. Cette campagne a connu quelques moments forts, parfois à la limité
du sérieux, organisés en coopération entre l’Elysée et Kigali. Parmi ceux-ci la
pseudo reddition en Allemagne de Rose Kabuye, élégamment désignée par ses
complices pour servir de chèvre au méchants enquêteurs français et dont
la soi-disant arrestation a permis à Kigali d’avoir accès au dossier
d’instruction. La comédie de l’expertise sur place en a découlé, encore que….
en partie sur place seulement puisque l’expert acousticien - désigné après coup
et en désespoir de cause car les balisticiens ne parvenaient à rien - a œuvré à
La Ferté Saint Aubin dans le Loiret sur un terrain plat comme le dos de la
main, très éloigné du relief du pays de mille Collines. Et non seulement cet
expert a expertisé sur un terrain totalement différent mais il n’a même pas eu
à sa disposition un missile du même type que celui qui a été utilisé lors du
crime. Et cerise sur le gâteau, cet acousticien s’est de plus trompé dans
les distances séparant les points de tir supposés des missiles des
maisons où se tenaient les témoins….. Peu importe, dès lors que ce rapport
d’expertise a été transmis à Kigali avant que les parties civiles en aient pris
connaissance, ce qui devrait logiquement intéresser la Cour de Cassation, les
avocats de Kigali ont pu déployer leur science de la communication auprès de
media qui, le président Sarkozy aidant, leur étaient tout acquis. Ce rapport
d’expert acousticien est devenu pour la presse le « Rapport
Trévidic » auquel on a fait dire tout ce qu’il n’a jamais dit[3].
Mais il y a fort à parier qu’il restera dans les annales de l’Ecole Nationale
de la Magistrature comme un exemple à ne pas suivre et comme l’archétype des
dérives observées dans les affaires politiquement marquées sous la présidence
de Nicolas Sarkozy.
L’engagement du président Sarkozy aux côtés de Paul
Kagame qui l’a amené à aller chercher l’Aman à Kigali aurait pu n’être plus
qu’une péripétie après 2017, péripétie désagréable mais ancienne entre deux ex,
deux has been. Mais le candidat déclaré à la Présidence de la République française
a éprouvé le besoin d’échanger avec celui qui cherche à se faire proroger à la
Présidence de la République rwandaise malgré une constitution lui
interdisant de faire un troisième mandat. Que se sont-ils dit ? Que se
sont-ils mutuellement promis ?
On ne peut que penser à Kadhafi, jadis
dictateur fréquentable autorisé à planter la tente sur les Champs Elysées par
celui là-même qui, ayant changé d’avis allez-savoir pourquoi, facilitera
quelques mois plus tard son assassinat dans des conditions épouvantables.
Pour
combien de temps encore Kagame sera –t-il un dictateur fréquentable ?
Protégé par l’ONU depuis 1990, conseillé par Tony BLAIR qui va avoir des
comptes à rendre à son pays[4],
il voit néanmoins les rapport Mapping s’empiler. L’impunité que lui a assurée
madame Louise Arbour devant le TPIR ne saurait durer encore très longtemps.
Au-delà
du cas Kagame, on aimerait comprendre ce qui motive nos dirigeants dans leur
choix des dictateurs fréquentables ou non fréquentables ? Et on craint que
Pierre Péan soit amené à écrire une suite à « La République des Mallettes[5] ».
[1]
Auteur(s) : Marc Trévidic : « Qui a peur du petit méchant
juge ? » - Editions : JC Lattès : 10/2014 -
[2]
Le Monde selon K. , Fayard, 4 février 2009 , 19 euros, 336 pages.
[5]La
République des mallettes - Pierre Péanchez Fayard
- Paru en 09/2011
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