Hungry for Truth, Peace and Justice: La guerre en Ukraine, un répit et une aubaine pour les dictateurs africains et au premier rang Paul Kagame du Rwanda

Thursday, March 3, 2022

La guerre en Ukraine, un répit et une aubaine pour les dictateurs africains et au premier rang Paul Kagame du Rwanda

Par Emmanuel Neretse
Le 3/03/2022
Bruxelles, Belgique

President E. Macron & P. Kagame | Paris May 17, 2021

Introduction

Depuis sa création, l'organisation “terroriste” qu'est le Front Patriotique Rwandais ( FPR) dont le noyau était constitué par les éléments tutsi de l'Armée régulière de l'Ouganda, a toujours bénéficié des conseils de la part des ses créateurs anglo-saxons dans le choix du moment propice pour commettre ses forfaits.

C'est ainsi qu'après l'effondrement de l'Union Soviétique (URSS) en 1989, avec pour conséquence l'apparition des Etats Unis comme étant la seule Super-Puissance qui régente le Monde, ses créateurs firent signe au groupe “terroriste” le FPR” que c'était le bon moment pour envahir et entamer la conquête militaire du Rwanda. Ceux-ci estimaient en effet que la voix du petit et pacifique Rwanda pour protester ne porterait pas loin et ne serait même pas entendue surtout à l' ONU où la Russie membre permanent du Conseil de Sécurité et disposant du droit de véto mais qui venait de redevenir un simple pays du Tiers monde comme la centaine d'autres, n'oserait pas contrarier le tout puissant américain et surtout pas pour l'invasion d'un petit pays d'Afrique centrale sans aucun intérêt pour elle. Il ne restait qu'attendre que le monde soit distrait par un autre événement de portée mondiale pour que le groupe terroriste tutsi du FPR entame sa conquête de l'inoffensif et pacifique République Rwandaise. La Première Guerre du Golfe offrit cette occasion. Et c'est ainsi que le groupe terroriste constitué des éléments tutsi de l'Armée régulière de l'Ouganda entama sa conquête militaire du Rwanda en octobre 1990.

Situation actuelle

Le dictateur Paul Kagame qui règne sur le Rwanda depuis 1994 après sa conquête militaire à la tête des éléments tutsi de l'Armée régulière de l'Ouganda connaît des problèmes de gouvernance car, il use et abuse de l'immunité et de l'impunité que lui ont assuré ses créateurs Occidentaux. Ses violations des Droits de l'Homme et ses crimes de guerre et crimes contre l'Humanité sont trop flagrants et visibles qu'ils gênent ces créateurs devenus ses lobbies dans les puissances occidentales.

Ces deux dernières années, il semble avoir franchi la ligne rouge car même ses inconditionnels comme les Etats Unis, la Grande Bretagne ou l'Union Européenne ont enfin osé s'indigner face à ses violations des Droits de l'homme et ses crimes d'Etat.

Les intimidations envers des personnalités politiques connues ainsi que la privation de leurs droits les plus élémentaires, indignent ses sponsors et lobbies tellement les victimes sont des citoyens respectables et responsables. C'est le cas de Madame Victoire Ingabire, Maître Bernard Ntaganda ou Mlle Diane Rwigara.

Les emprisonnements arbitraires et la torture morale qu'il inflige aux autres personnalités politiques scandalisent même ses plus grands admirateurs. Désormais le calvaire des personnalités politiques qui croupissent dans les geôles de Kagame comme Déo Mushayidi, Dr Théoneste Niyitegeka, Paul Rusesabagina, Sylvain Sibomana et ses camarades, Dr. Christophe Kayumba... est connu à travers le monde.

Les assassinats, emprisonnements ou disparitions forcées par ses services secrets, des activistes et défenseurs des droits de l'Homme ou de simples artistes épris de paix qui dénoncent dans leurs oeuvres, la dérive du régime dictatoriale du FPR de Paul Kagame, font scandale.

Depuis 2020, les noms de Kizito Mihigo, Yvonne Idamange, Niyonsenga Dieudonné alias Cyuma Hassan ou Innocent Bahati...font le tour du monde.

Conséquences: aussi incroyable que cela puisse paraître, les Parlementaires au Congrès Américain ont adressé des demandes à leur gouvernement de taper sur les doigts de leur enfant gâté le dictateur Paul Kagame. Il en est de même au Parlement Européen ou plus des ¾ des députés ont demandé à la Commission de prendre des mesures contre le dictateur tutsi venu d'Ouganda qui continue de faire souffrir les rwandais et les peuples avoisinants.

C'est alors que ses conseillers ou inspirateurs de toujours lui ont soufflé de guetter toute occasion pour détourner l'attention de l'opinion mondiale loin de ses crimes.

La première occasion lui fut offerte par Emmanuel Macron le président français, qui pour amadouer une partie de son opinion publique et surtout pour être en phase avec les puissances anglo-saxonnes qui ont créé Kagame et qui le maintiennent au pouvoir, est prêt à toute compromission pour s'allier à Kagame.

Après les épisodes du cadeau qu'est l'OIF offerte au francophobe Kagame qui a banni la langue française au Rwanda, et son “voyage à Canossa” (Kigali) pour une pénitence au nom de ma France pour les péchés jamais commis, Emmanuel Macron et Kagame auront d'autres prétextes pour se jeter dans les bras l'un et l'autre. Voyant que la présence militaire de la France en Centrafrique est rejetée en faveur de celle de la Russie, Macron a obtenu de Kagame qu'il l'y remplace non seulement pour noyauter le président Touadera jusque dans son lit (car se sont les Inkotanyi qui assurent sa sécurité rapprochée) mais aussi avoir un oeil sur les éléments russes du groupe Wagner et faire rapport à Paris et à Washington.

Bien mieux: Macron obtiendra que Kagame envoie sa soldatesque au Mozambique pour garder les installations du géant énergetique français “Total” et cela contre payement par tête de soldat. Une transaction réellement de mercenariat comme on en a connu dans les années 60-70 avec Bob Denard, un français!

Avec le sentiment anti-français qui grandit en Afrique occidentale et au Sahel, Macron compte conclure le même marché avec le dictateur Kagame. Celui-ci enverrait ses mercenaires au Niger choisi comme nouvelle base de la présence militaire de la France dans la région.

C'est sous cet angle qu'il faut voir et comprendre le revirement du Niger après avoir signé un accord avec l'ONU d'acceuillir 8 rwandais acquittés ou libérés par le TPIR, est revenu sur sa parole sept jours après. Un coup de fil de Macron à son oblige gouvernement du Niger, a suffi pour intimer l'ordre d'expulser ces rwandais honnis par Kagame ou alors de les lui livrer, en tout cas de ne pas les garder sur son territoire.

Enfin, dans la perspectives des élections présidentielles en France en avril 2022, Macron compte vanter son bilan en politique étrangère en brandissant le cas du Rwanda du dictateur tutsi Paul Kagame qui naguère abhorrait la France mais qui maintenant ne jure que par elle. Il compte ainsi s'assurer des soutiens des puissants lobbies qui ont créé Kagame et qui dominent le monde médiatique et financier de l'Occident (très actifs et influents en France) pour un nouveau bail des cinq ans à l'Elysée.

Resultats:

– Les médias sont actuellement braqués sur l'Ukraine et la Russie: Kagame peut tout faire sans que ça n'attire l'attention de personne dans le monde.

– Ses cibles du moment seraient, de se debarrasser de Madame Victoire Ingabire une fois pour toutes, traquer des opposants en exil en y envoyer ses Escadrons de la mort car les services de ces pays sont occupés par autre chose autrement plus plus sérieuse: la guerre en Ukraine.

– Manipuler et berner Felix Tshisekedi en RDC pour qu'il le laisse piller l'Est de ce pays.

– Endormir le Burundi, en feignant la bonne volonté de nouer les relations cordiales par de petits gestes symboliques, mais en attendant le bon moment pour réinstaller dans ce pays un régime hima-tutsi sur le modèle de celui du FPR de Kagame au Rwanda.

– Semer la zizanie dans la diplomatie de l'Ouganda afin de le ridiculiser en utilisant le fils du président Museveni, son héritier présomptif, mais que Paul Kagame considère comme un enfant gâté et nigaud facilement manipulable, même affublé du grade de “Général”.

En conclusion, faisons noter que ce n'est pas Kagame lui-même qui prend l'initiative. Mais ce sont ses conseillers ou le Gouvernement-bis à savoir le fameux Presidential Advisory Council (PAC) dont ont fait partie Clinton et Tonny Blair entre autres... et qui gouverne dans les faits le Rwanda. Donc la responsabilité des crimes de Kagame devant l'Histoire sera partagée avec ces Conseillers impérialistes.