MEMORANDUM POUR EVITER UN AUTRE DRAME PLUS GRAVE AU RWANDA ET DANS LA REGION DES GRANDS LACS
National Democratic Congress (NCD) Congrès National pour
la
Démocratie (CND)
RUD/RPR
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POUR EVITER UN AUTRE
DRAME PLUS GRAVE AU RWANDA ET DANS LA REGION DES GRANDS
LACS.
A l’attention de son Excellence Monsieur le Président de la Commission Européenne Jean
Claude Juncker
Excellence Monsieur le Président,
Le Congrès
National pour la Démocratie-CND, (coalition du Ralliement pour l’Unité et la Démocratie-RUD et du Rassemblement du Peuple
Rwandais-RPR) saisit cette occasion
pour vous féliciter de votre
nomination à la tête de la Commission Européenne, vous souhaiter beaucoup de succès dans l’accomplissement de vos lourdes
taches. Nous profitons aussi de cette occasion pour vous souhaiter une bonne
et heureuse année 2015.
Le congrès National pour la
Démocratie-CND en profite aussi pour réaffirmer sa détermination et son engagement à œuvrer pour le retour de la paix dans la région des grands lacs d’Afrique en renouvelant le rendez-vous manqué
de démobilisation et de désarmement de
Kasiki en territoire de Lubero, en
province du Nord Kivu entre 2008- 2009.
A titre de
rappel, l'invasion
du Rwanda en octobre 1990 par le Front Patriotique Rwandais (le FPR), organisation militaire d'anciens réfugiés Rwandais résidant
en Uganda et dont les responsables étaient officiers dans l’armée
ougandaise a agressé le Rwanda et a pris le pouvoir par les armes. Cette guerre meurtrière a causé la mort des milliers
des Rwandais et a jeté d’autres milliers en exil,
situation qui a généré une ère d'instabilité, d'insécurité et a plongé la population de la sous-région dans une grande désolation innommable par un cycle des violences sans fin..
Depuis lors, la violation des droits de l’homme au Rwanda réduit à néant tout espoir de retour
volontaire des réfugiés
dans la dignité.
Les nouveaux maîtres du Rwanda ont choisi la diabolisation et le rapatriement par la force des réfugiés
rwandais en RDC sans garantir
les conditions minimales
de sécurité et de
réinsertion dans le pays.
Tout porte à croire que les autorités
de Kigali font exprès pour décourager toute initiative privée ou collective visant favoriser
le retour des nombreux
réfugiés éparpillés
dans le monde entier.
En effet, comment convaincre les réfugiés
Rwandais de rentrer
dans leur pays, pendant
que de nombreux
compatriotes, hutu et tutsi continuent à etre contraints l’exil par le régime
en place à Kigali.
En octobre 1996, prenant
pour prétexte l'incapacité du HCR de rapatrier
les réfugiés se trouvant à l'Est de la RDC et l'insécurité occasionnée par leur présence
dans cette région, l'Armée Patriotique Rwandaise ( APR) a délibérément choisi de détruire les camps de réfugiés, de massacrer
plus de 300 000 victimes innocentes, d’assassiner les congolais
étrangers à la guerre du Rwanda
, et de condamner des milliers de réfugiés
rescapés à se disperser dans les forets du Congo , dans l’indifférence totale de la communauté internationale et sous le regard complaisant du HCR. Ces événements tragiques ont été documentés dans le rapport
d’enquête du rapporteur spécial des
Nations Unies, Roberto
Garreton, rapport qui est resté sans
suite.
Toujours sous prétexte,
de rapatrier les rescapés des massacres
de 1996 se trouvant
encore à l'Est République Démocratique du Congo et de neutraliser les éléments
armés en leur sein, en 2009 les autorités
rwandaises ont organisé
de commun accord
avec les autorités
congolaises une expédition militaire baptisée
« UmojaWetu », pour les
besoins de la cause.
Faut-il
rappeler à votre attention, des exactions et des multiples violations des droits de l’homme, dénoncés dans divers rapports des Nations
Unies dont le plus détaillé
est le Mapping Report, publié en octobre 2010, et confirmé
par des rapports des organisations de défense des droits de l'homme telles que Human Right Watch. Pour justifier les interventions permanentes et dévastatrices de son armée en territoire de la RDC, le
Gouvernement rwandais ne cesse d'évoquer devant le Conseil de Sécurité
et d'autres Institutions Internationales la virtuelle menace que constitueraient contre le Rwanda,
les réfugiés et les combattants basés dans l'Est de la RDC. Son armée se cache derrière des groupes constitués de toutes pièces par le Rwanda pour ses interventions dévastatrices qui causent la désolation et le chaos humanitaire
dans cette partie de la RDC.
Aujourd’hui, ces réfugiés sont encore une fois sous la menace d'une expédition armée, menée sous la houlette des Nations Unies par l'intermédiaire des Forces onusiennes de la Monusco déployées dans l'Est du Congo, sous prétexte de démanteler les groupes armés présents
dans cette région.
Pourtant des initiatives ont été prises par les représentants des FDRL , pour amorcer
un désarmement volontaire, tout en réclamant comme contre
partie la mise
en place des garanties
pour assurer le retour des réfugiés dans la
dignité. A ce jour Les
autorités de
Kigali n’ont fait preuve
de bonne volonté pour rassurer
les
réfugiés. Il est pour
le moins surprenant
de constater que le
régime du FPR continue
à faire pression sur la communauté
internationale pour cautionner
à nouveau le massacre de
milliers d’innocents ,
comme si les conditions
de vie inhumaines dans
les
quelles ils viennent
de passer plus de
2 décennies ne
suffisaient pas.
Comment comprendre que l’organisation
de Nations Unies par
le biais de la Monusco
accepte
de poursuivre la guerre contre les réfugiés Rwandais que
le régime
du FPR entretient depuis 1996.
Il est absolument impérieux et sans tarder d'alerter la Communauté Internationale et exiger que celle-ci
prenne toutes les mesures possibles,
mais également user de sa grande influence
afin de mettre fin aux menaces qui pèsent aujourd’hui lourdement sur les Rwandais qui ont cherché
refuge en République Démocratique du
Congo.
L'ultimatum, envisagé pour lancer les attaques sur ces réfugiés
dont le but affiché serait neutraliser les FDLR ( Forces Démocratiques de Libération du Rwanda)
et les mettre hors
d’état de nuire, serait une nouvelle
caution aux visées belliqueuses sans cesse manifestées par le président rwandais, Paul Kagame qui, non seulement est le principal
artisan des guerres d’agression dont souffre en général la région
des grands lacs, et plus particulièrement le peuple rwandais
.
Paul Kagame n'a jamais caché sa volonté d'exterminer ces réfugiés: Que l'on se rappelle
de sa déclaration du 7 avril 2010, par laquelle
il exprimait son profonde regret et son amertume
de ne pas avoir eu l'occasion
de les éliminer lorsque
son armée entreprit
la destruction des camps
des réfugiés de Bukavu et de Goma en
1996-1997.
En 2009 le président rwandais, en accord avec son homologue congolais, a lancé successivement, sur les réfugiés rwandais, les attaques
baptisées Umoja wetu, Kimia I et Kimia
II. Il est à la fois déconcertant et regrettable que la Communauté Internationale n'a jamais profité pour condamner vigoureusement et imposer
les mesures contraignantes à l'endroit du régime rwandais.
Contraints de quitter leur pays, le Rwanda, pour aller demander protection au RD Congo, ces réfugiés forment en réalité une poignée de rescapés comprenant en majorité des civils:
femmes, vieillards et enfants. Certains d'entre-eux, étant nés en RDC, ont été forcés
à se protéger contre
les incessantes attaques
de l'armée rwandaise
ou des groupes
armés par le régime sanguinaire de Paul Kagame.
Comment
la Communauté Internationale envisage-t-elle l'avenir
de ces pauvres rescapés? Elle,
qui est sensée voler,
le plus rapidement possible,
à leur secours? Selon les chiffres publiés en Août dernier
par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés et en se référant
au recensement réalisé par la Commission Nationale Congolaise, le nombre de réfugiés
rwandais qui vivraient
en RDC seraient
de l'ordre de 245.000 personnes, sachant bien entendu, que tous les réfugiés n'ont pas
répondu présents lors des recensements.
Il n'existe pas actuellement, au Rwanda, d'ouverture
politique: les opposants
sont emprisonnés et les
moins chanceux sont purement
et simplement
tués:
Depuis peu, les pêcheurs burundais, habitués à pratiquer
tranquillement leur métier de pêche sur le lac Rwero qui est à cheval sur la frontière rwando-burundaise, ont été désagréablement surpris quand ils ont vu des corps humains sans vie qui flottaient sur les eaux du dit lac. Enveloppés dans des sacs en plastique, les cadavres
avaient été charriés
par les eaux de la rivière Akagera
en provenance du Rwanda, pays voisin du Burundi.
Les autorités burundaises et rwandaises affirment catégoriquement
ignorer l'origine de ces cadavres.
Alerté par les vives dissensions qui règnent actuellement au sein du régime de Paul Kagame,
le Département d'Etat Américain
avait envisagé de diligenter des experts qualifiés pour enquêter.
Sur la proposition américaine le Burundi avait marqué son approbation. Le Rwanda, par contre, ne voyait pas de bon œil l'objet de cette enquête.
Il est à craindre que ces crimes
soient à nouveau couverts par un silence
de la communauté internationale.
Le Rwanda vient de célébrer deux décennies d'un régime autocratique dirigé par une main de fer par le président Paul Kagame.
Le 1 octobre 2014 la BBC a levé le coin du voile en diffusant
le documentaire: Rwanda's
Untold Story.
L'histoire du Rwanda jamais
contée. La Journaliste anglaise Jane Corbin qui est à la base de ce documentaire met
en évidence la
responsabilité du président rwandais Paul Kagame
dans l'attentat contre l'avion
du président Habyarimana , sa responsabilité pour les crimes de guerre et les massacres
qui ont suivi cette attaque
terroriste au Rwanda et au Congo voisin ainsi que des assassinats politiques dirigés contre les opposants
au régime partout où ils se trouvent.
Lors de son témoignage devant
la journaliste Jane Corbin, le Professeur et historien bien connu, Filip Reyntjens
qualifie Paul Kagame comme du
"plus grand criminel encore
vivant".
La fameuse
réussite économique excessivement vantée et exagérée par le régime de Kigali,
est représentée surtout
par les immeubles
construits grâce aux colossaux revenus, générés par le pillage de matières
premières en RDC et de la main d'œuvre gratuite fournie par la population carcérale. Dans les campagnes la population croupit dans la précarité
sclérosante pendant que dans son ensemble la population est littéralement troublée
par le regain
de tension ainsi que d'un lendemain
qui risque d'exploser avec des effets encore
plus dévastateurs.
Il est évident
que la Région des Grands lacs recèle
dans son sous sol d'importantes potentialités de matières
premières qui attisent toutes
sortes de convoitises. Par voie de conséquence, l'instabilité politique qui en découle, offre des occasions favorables au pillage de ces ressources. Au regard de ces interférences, la stabilité politique est la clef de voûte pour reconstruire une région
en paix et prospère
dans l'intérêt bien compris de tous. En investissant dans cette stabilité politique, non seulement
on permettrait l’émergence des régimes démocratiques dans la région
mais aussi, on contribuerait à favoriser entre chaque
pays le développement de la coopération
étroite aussi bien bilatérale que multilatérale.
La réalité
de la situation au Rwanda
appelle à la prudence
et la lucidité pour ne pas tomber
dans le piège tendu par celui qui fomente et ne cesse
d'attiser les conflits et semer
la mort dans toute la région: Qu'est ce qui manque pour matérialiser dans les faits le rapport des Nations-
Unies (Mapping Report) publié
en 2010 qui montre
la responsabilité évidente
de l'armée de Paul Kagame dans le massacre
des 6 millions de personnes en RDC, rwandais
et congolais confondus. Il est essentiel
de rappeler que ce rapport est la suite de la commission créée par le Conseil
de Sécurité pour enquêter sur les massacres lors des destructions des camps de réfugiés
rwandais en burundais dans l’ex-Zaïre en 1996. De
plus, le même rapport
dit que ces tueries pourraient être qualifiées d’acte de génocide si elles étaient
traduites devant une juridiction compétente. Il est alors étonnant
que cette même Nations Unies qui a commandé
ce rapport soit également la même qui va encore pourchasser ces réfugiés
déjà rescapés une fois du projet d’extermination
du FPR au lieu de les protéger et poursuivre les responsables
de ces crimes en
créant un tribunal spécial sur les massacres en RDC.
Nous espérons par ces quelques
éléments d’informations vous avoir éclairé
sur la situation instable qui prévaut
dans la Région des Grands
lacs en particulier le cadre des réfugiés rwandais
en RDC.
Veuillez agréer Mr le
Président, l’assurance de notre haute considération. Fait
à Bruxelles
le 27 décembre 2014
Dr. Bonaventure HAKIZIMANA
Commissaire des Relations Extérieurs
Congrès National pour la Démocratie
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