Thursday, June 23, 2011

Soutenez les réfugiés du Rwanda

By Basta de Impunidad en Ruanda/Stop à l' Impunité in Rwanda/Stop Impunity in Rwanda <info@bastadeimpunidadenruanda.org>

Chers (es) amis (es):
Depuis la Plate-forme Basta de Impunidad en Rwanda, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition et de la diffuser à tous vos contacts. Votre appui est important. Merci beaucoup! http://www.gopetition.com/petitions/plea-not-for-not-suspending-the-rwandan-refugee-protect.html
Le HCR envisage de retirer le statut de réfugié aux rwandais étant donné la situation "relativement stable qui existe dans le pays", comme indiqué dans son rapport à l'Assemblée Générale de l'ONU, en septembre 2010. Comme nous le dénonçons depuis la PBIR, il n'y a rien de plus loin de la réalité dans un pays dont les dirigeants sont accusés des crimes contre l'humanité par un juge de l'Audience Nationale de l'Espagne, un juge de Grand Instance de la France et la propre ONU, dans son dernier rapport "Mapping", en plus de nombreuses organisations.
Pour plus d'information, ci-joint, vous trouverez le témoignage envoyé par une réfugiée rwandaise au Mozambique, et un article très illustratif.
Voici la traduction de votre pétition et le lien pour signer: 
Pour maintenir le régime de protection des réfugiés rwandais 
Publié par Rwandan Refugee, le 24 mai 2011
Des antécédents (Le préambule):
Nous, les réfugiés rwandais et les amis de Ruanda, sollicitons au HCR de ne pas appliquer la clause de cessation du régime de protection des réfugiés rwandais, qui est actuellement sous examen.
Les conditions qui ont favorisé l'exil de beaucoup de citoyens rwandais sont loin de disparaître, et ont même empiré dans quelques zones. Bien que la crise des réfugiés de Ruanda ait été cyclique dès 1959, depuis le dernier exode massif de rwandais en 1994, l'actuel gouvernement dirigé par le Général Paul Kagame n'a pas réalisé d'efforts considérables pour créer des conditions qui encouragent les réfugiés à retourner volontairement au pays. Au contraire, il a utilisé des tactiques de contrainte et de subversion pour atteindre quelques réfugiés, principalement ceux qui vivaient dans des pays voisins, pour que ces derniers retournent au pays, alors que par ailleurs, il a réalisé des actions et les discours menaçants qui ont provoqué l'exil de plus de personnes.
Voici quelques exemples tangibles non exhaustifs décrivant les menaces les plus récentes réalisées contre les réfugiés:
- Le 22 mai 2011 passé, selon le BBC Newsnight, la police britannique en Londres a averti à deux proéminents réfugiés rwandais de l'existence de sources sûres qui confirmaient que le gouvernement de Ruanda les recherchait et que leurs vies pourraient être en danger. Pour beaucoup de réfugiés rwandais c'est une pratique utilisée par le gouvernement rwandais dans quelques pays voisins.
- Le 13 avril 2010, présidant la cérémonie d’investiture de hauts responsables militaires devant le Parlement, le président Kagame a comparé les rwandais qui fuient le pays aux déchets humains. Et il a ajouté: «Ceux qui font le bien pour le pays [ainsi que] comprenant le rôle qu’ils jouent, appartiennent au pays … ils y vivent. En ce qui concerne les déchets, le pays les expulse. C'est quelque chose d'automatique. Si c’est la façon dont cela doit être, ainsi soit-il».
La pétition:

Nous, les soussignés, faisons un appel au HCR pour que se maintienne le régime de protection des réfugiés rwandais, vu des menaces à la vie de plusieurs réfugiés qui ne peuvent pas revenir à leur pays en toute sécurité.
Lien pour signer:
POUR PLUS D'INFORMATION.
Un article publié sur Jambo News: 
Un témoignage d'une réfugiée rwandaise au Mozambique
Nous sommes entre 700 et 800 réfugiés rwandais inscrits au Mozambique. Les restes sont des migrants économiques et demandeurs d’asile récemment arrivés. Tous les réfugiés inscrits ont un statut de refugié en vigueur, une carte d'identification et un passeport. Certains réfugiés sont dans le camp de Nampula, au nord du Mozambique, mais la plupart sont touchés par des activités économiques informelles, telle que des épiceries, taxi, etc., et certaines d’autres sont employés dans la capitale, Maputo. Ainsi, la majorité a été bien intégrée dans la société mozambicaine.
Le problème avec les rwandais est que certains sont réfugiés et réellement ont des raisons pour avoir peur de retourner au Ruanda, d’autres sont envoyés par le régime [du gouvernement de Kagame] pour déstabiliser la communauté des réfugiés, pour détruire n'importe quelle association, détruire les affaires des réfugiés afin que cela n’évolue jamais bien… et si à cela on ajoute des opportunistes typiques à qui des grandes quantités d'argent sont données pour réaliser ces actions, on a le chaos. Ils font cela au moyen des associations de diaspora, qui se créent dans chaque pays où il y a des réfugiés, il s'agit du vieux adage «diviser pour mieux régner».
Nous avons informé le HCR de tout cela, mais il ne nous croit pas… Il dit que toutes ces choses sont le résultat d'un trouble de stress post-traumatique!
Nous avons essayé de faire tout ce qui était à notre pouvoir pour inverser cette situation et essayer d'unir les réfugiés. Le HCR dit qu'il l’étudiera cas par cas, avant le rapatriement et que seulement ces cas exceptionnels maintiendront le statut de refugié. Mais je me demande: quels sont les cas spéciaux? Le général Nyamwasa? Un criminel de guerre connu, a-t-il lui-même avoué, est toujours là et libre? Nous avons fui notre pays à cause de lui et ses amis… maintenant il a plus des droits et plus de compassion que nous; c’est quelle genre justice ça? Qu'est-ce qui compense les criminels et condamne à mort des gens innocents?
Le HCR dit que ceux qui accomplissent les conditions requises pour obtenir la nationalité [mozambicaine] l'obtiendront… mais cela serait une minorité, de plus le gouvernement du Mozambique doit décider là dessus (et étant donné que ce n'est pas une priorité, ils n'en ont même pas encore parlé). Alors, ceux qui ne remplissent pas les conditions requises pour l’obtention de la nationalité recevront la résidence permanente, mais, pour obtenir la résidence permanente au Mozambique, il faut disposer d’un passeport en vigueur, et avec la clause de cessation, nous perdons nos passeports de HCR. Donc, il sera demandé à ces gens, pour avoir la résidence permanente, de renter d’abord à leur pays d’origine -Rwanda, ainsi qu'à la fin, on finit par être rapatrié de toute façon. On va encourager ceux qui ne remplissent pas les conditions requises pour la nationalité ou la résidence, financières ou autres, à être rapatriés volontairement. Ceux qui ont encore peur et ne veulent partir deviendront des sans papiers, (sans carte d'identité ni passeport de HCR), par conséquent comme des immigrants illégaux, le pays qui les accueille a le droit de les rapatrier à leur pays d'origine: Ruanda! Tous les chemins mènent au Ruanda: n'est-ce pas?
Qu'en est-il de ceux qui travaillent et ont construit leur vie au Mozambique? Qu’en est-il des étudiants d'université qui sont sur le point de finir? Qu’en est-il des jeunes adultes qui après tant de fuites ont enfin réussi à s'assurer un poste de travail? Qu’en est-il des enfants qui ne savent absolument rien de Ruanda, sauf que c’est le pays de ses parents? Qu'en est-il de notre peur de l'oppression, de l'emprisonnement et d’une mort probable si nous sommes rapatriés?
Les nouvelles que nous avons en provenance de Ruanda, de ceux qui viennent de rentrer, sont que la situation est pire qu’avant, on vit dans la peur constante. Si ici, très loin du pays, je vis avec peur de mon propre terroir, j'imagine la peur d'une personne qui vit dans le pays. Si ici, loin du pays, nous avons des espions et des personnes dont l’intention est de détruire quiconque est en désaccord avec l’actuel régime, j’imagine que sera à l’intérieur du pays.
Pourquoi est-il si difficile au HCR de comprendre le monde?
Plus de 6 millions de personnes tuées et le chiffre continue d'augmenter chaque jour, des leaders de l'opposition et des journalistes dans la prison, des gens innocents sont en train de peupler les prisons, pendant que les criminels sont libres dans la rue, les gens qui disparaissent et les autres sont assassinés…
De Combien de preuves a-t-il besoin le HCR et le Conseil de Sécurité de l'ONU?
--
www.bastadeimpunidadenruanda.org
www.stopimpunityinrwanda.org
www.stopalaimpuniteinrwanda.org

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