Le Soleil
02 Juillet 2011
Certes, les partis politiques d’opposition en Afrique ont franchi des paliers essentiels, en ayant un statut pour la plupart. Mais il reste qu’ils doivent se constituer en « pôles » pour enrichir le débat d’idées.
De part et d’autre, en Afrique, les partis politiques d’opposition ont tous réussi à avoir un statut. Cela depuis les années 1990, coïncidant avec la vague de démocratisation des régimes. Ce statut de l’opposition s’est matérialisé, selon Alioune Sall, Professeur de droit international, « au plan législatif par un contrôle de l’action gouvernementale, à travers les questions écrites et orales ainsi que par la possibilité de renverser le gouvernement ». Il s’y ajoute à ces acquis « l’égal accès aux médias et le financement de certains partis politiques d’opposition », selon Alioune Sall qui animait, hier, au siège de la Raddho, une conférence-débat sur le thème : « La place de l’opposition républicaine en Afrique ». Une rencontre initiée par l’Union des ressortissants rwandais au Sénégal (Urrs), à l’occasion du 49e anniversaire de l’indépendance du Rwanda. A cette occasion, Alioune Sall a souligné que la reconnaissance des partis de l’opposition n’est pas généralisée dans tous les pays africains. « Il y a des pays qui restent encore à la traîne, il y a des pays qui reconnaissaient la fonction de l’opposition, mais qui ne l’ont pas aménagée de manière plus précise », a-t-il indiqué. Toutefois, afin d’assurer aux partis d’opposition leur crédibilité, le spécialiste des relations internationales suggère la constitution de grands « pôles ». « Il faudra que les partis apprennent à se réunir autour de pôles, ce qui permettra de lire dans la vie politique et d’améliorer la qualité du débat politique », a-t-il estimé. Ce rassemblement de partis d’opposition autour de grands pôles contribuera à enrichir « le débat d’idées » et la promotion des partis politiques se fera sur des « bases plus objectives et moins subjectives », aux yeux du conférencier.
Pas d’alternance au sein des partis d’opposition
Toutefois, au vue du management des partis d’opposition, une telle perspective est loin d’être réalisée. Selon le sociologue Djiby Diakhaté, dans plusieurs partis politiques d’opposition, l’organisation est souvent personnalisée. « On se rend compte que le parti s’identifie plus ou moins à une seule personne qui garde le secrétariat général, qui dispose du matériel, du local. Les autres militants ne constituent que le décor et, si cette personne accède au pouvoir, il risque de reproduire la même démarche », prévient Djiby Diakhaté. Et de donner l’exemple du Sénégal où, dit-il, « les secrétaires généraux des partis d’opposition qu’on voit sont là depuis des années 60-70 ». Une absence d’alternance valable également au sein des organisations de la société civile où les seules personnes émergent toujours. Selon Djiby Diakhaté, cet état de fait est lié au fait que « la perte du pouvoir constitue une catastrophe » pour ces hommes politiques. C’est pourquoi il considère qu’il y a « un travail d’éducation, de sensibilisation et de communication des masses » à faire pour changer cette donne.
Pas d’alternance au sein des partis d’opposition
Toutefois, au vue du management des partis d’opposition, une telle perspective est loin d’être réalisée. Selon le sociologue Djiby Diakhaté, dans plusieurs partis politiques d’opposition, l’organisation est souvent personnalisée. « On se rend compte que le parti s’identifie plus ou moins à une seule personne qui garde le secrétariat général, qui dispose du matériel, du local. Les autres militants ne constituent que le décor et, si cette personne accède au pouvoir, il risque de reproduire la même démarche », prévient Djiby Diakhaté. Et de donner l’exemple du Sénégal où, dit-il, « les secrétaires généraux des partis d’opposition qu’on voit sont là depuis des années 60-70 ». Une absence d’alternance valable également au sein des organisations de la société civile où les seules personnes émergent toujours. Selon Djiby Diakhaté, cet état de fait est lié au fait que « la perte du pouvoir constitue une catastrophe » pour ces hommes politiques. C’est pourquoi il considère qu’il y a « un travail d’éducation, de sensibilisation et de communication des masses » à faire pour changer cette donne.
En ce qui concerne le cas spécifique du Rwanda, Dr Samuel Hakizimana, président de l’Urrs, estime qu’il y a « absence de dialogue » entre le pouvoir et l’opposition. C’est pourquoi les ressortissants de ce pays appellent toutes les bonnes volontés et les organisations africaines de défense des droits de l’homme à « encourager le dialogue » dans leur pays.
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