Preuve supplémentaire s'il en fallait encore, que ces deux entités sont une et même organisation terroriste qui ensanglante la région depuis trois décennies.
Après la conquête de plusieurs zones du Nord Kivu par le groupe armé terroriste poussé par Kagame sous l'appellation du M23, les tractations vont bon train pour que tout soit fait afin que les Tutsi puissent prendre le pouvoir politique en RDC afin d'y imposer l'ordre tutsi à la façon du FPR au Rwanda.
Sur le plan de l'acceptabilité, le mouvement terroriste du M23/Kagame est déjà reconnu comme fréquentable et donc un interlocuteur incontournable car tout simplement Tutsi!
C'est ainsi que les troupes de l'EAC récemment déployées au Nord Kivu et commandées par le Kenya n'hésitent pas à courtiser les chefs politiques et militaires du M23, à se photographier avec eux, bras-dessus, bras-dessous et à négocier avec eux les conditions de leur évacuation des zones conquises, alors que les Chefs d'Etats de la région ont exigé une évacuation du M23 “sans conditions”. Ces manoeuvres politico-militaires sont d'autant plus incompréhensibles que ce sont les troupes venues du Kenya qui s'y adonnent, alors que l'Armée Kenyane est déployée en force en Somalie depuis 20 ans pour y protéger la population civile du groupe terroriste des Shebabs et s'il le faut, le combattre. Mais pendant ces deux décenies, il n'a jamais été question et même ceci reste impensable que le commandement du contingent des Kenyans en Somalie aille rencontrer et trinquer avec les Chefs des Shebabs en Somalie.
Et dans les coulisses, quelques fois ouvertement, le M23/Kagame est déclaré et assuré d'être le seul interlocuteur incontournable avec qui le gouvernement de la RDC doit obligatoirement négocier s'il veut la paix à l'Est de son vaste pays, (dernières déclarations de Museveni et Kagame).
Etant ainsi rassuré et réconforté, le M23/Kagame a commencé à rédiger son cahier des charges détaillant ses exigences lors des négociations en cours et à venir. A ce sujet les terroristes Tutsi du M23/Kagame ne vont pas chercher loin car ils ne font qu'un “copier-coller” de ce que le FPR du même Kagame avait exigé dès 1991 et qui lui ont permis de ramasser le pouvoir au Rwanda en 1994 comme un fruit mûr sans le moindre effort à part ces conditions comme nous allons le voir.
En évoquant les exigences actuelles du M23/Kagame pour qu'il accorde la paix (sa paix) à la RDC, nous allons faire un parallèle avec ce qu'exigeait le FPR du même Kagame pour montrer qu'en ce 2023 ce sont les mêmes acteurs et qui appliquent la même stratégie qu'ils ont appliquée en 1990-1994. Reste à voir si cela produira le même résultat qu'au Rwanda de 1994 à savoir la conquête totale du pays par une horde d'une minorité ethnique Tutsi venue d'Ouganda.
Exigences sur le plan politique:
– Le M23/ Kagame
exige avant toute négociation avec la RDC, qu'un
gouvernement de coalition soit nommé à Kinshasa. Ce gouvernenent serait dirigé par un des partis d'opposition alliés et instrumentalisés
par le Rwanda et donc alliés à son M23. Ce gouvernement serait en plus dominé (Ministères régaliens et/ou
vitaux pour l'Economie) par ces partis jugés par le
M23 comme menant le même combat pour la conquête de la RDC.
* Ceci rappelle étrangement
ce qu'avait exigé le FPR du même Kagame dès
sa reconnaissance même par le
HCR, comme une rebellion constituée
de réfugiés rentrant chez-eux par les armes (Réfugiés armés: chose
impensable ailleurs car contraire au droit international) et non comme des éléments tutsi de l'Armée régulière de l'Ouganda qui envahissaient un pays souverain. Cette exigence fut respectée en 1992 quand un gouvernement de coalition dirigé et dominé par
les partis dits d'opposition (MDR, PSD, PL) fut nommé à
Kigali. Dans la foulée, le FPR signa avec ces
partis un Pacte qui stipulait que: “leur objectif commun est le renversement du Président Habyarimana”. En fait ces partis dont les leaders n'avaient pas d'autre programme
politique ni projet de société que
le renversement de Habyarimana, entendaient s'allier même
avec
le diable dès lors qu'il apparaissait le mieux placé et outillé qu'eux pour réaliser leur programme politique qui se réduisait au seul renversement, mort ou vif, de Habyarimana. Le
FPR pouvait parfaitement jouer ce rôle
quitte à imposer son programme
politique et projet de société
à ces pauvres partis en les associant au pouvoir ainsi
ramassé après l'assassinat
de Habyarimana en 1994.
– Dans son cahier des charges le M23/Kagame exige aussi que si négociations il y a, ce serait uniquement les membres de ce gouvernement jugés pro-M23 qui constitueront le gros de la délégation gouvernementale. Autrement dit ce serait un monologue car le M23/Kagame négocierait avec lui-même.
* Ceci rappelle comment quand les négociations entre le soi-disant gouvernement rwandais et le FPR ont débuté à Arusha en Tanzanie en juillet 1992, jusqu'a la fin en août 1993, le FPR a veuillé à ce que la délégation venant de Kigali soit majoritairement composée des membres des partis alliés et quand un délégué lui apparaissait comme pro-démocratique ou défendant les intérêts du menu peuple plus que ceux des politiques, le FPR exigeait son rappel par son gouvernement ou alors rompait unilatéralement le précaire cessez-le-feu. Ce fut le cas en janvier-février 1993.
– Sachant que les accords qui sortiront de ces négociations seront garantis par la Communauté Internationale et implémentés sur le terrain par une force régionale ou de l'ONU, le M23/Kagame a un plan à proposer le moment venu au gouvernement de coalition avec qui il signera ces accords. Dans ce plan, il y a la garantie que Kinshasa neutralisera le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, un diplomate qui est légalement Chef des Casques Bleus déployés, au profit du commandant militaire de la force de l'ONU, un officier qui normalement aurait comme patron local le Représentant du Secrétaire General dans ce pays.
* Ceci rappelle le coup de génie qu'avait réussi le FPR fin 1993 dans modalités d'application des accords d'Arusha. Quand fut décidé d'envoyer au Rwanda des troupes de l'ONU sous
l'appellation de la MINUAR, non seulement le FPR réussit à
faire nommer pour le Commandement de cette force un officier canadien qui en
tout et pour tout connaissait du Rwanda qu’ “une guerre oppose le bons (les
Tutsi du FPR alliés aux Hutu “modérés”) et les mauvais (les “extrémistes” Hutu). Nous parlons du Général Roméo Dallaire dont le nom restera gravé
dans l'histoire comme l'accompagnateur du malheur rwandais. Sa nomination comme
commandant de la MINUAR fut d'autant plus facile que c'est un autre officier
canadien pro-FPR aussi qui devait le nommer en tant que Chef des Opérations de Maintien de la Paix de l'ONU, le Général Guy Claude Toussignant.
Bien plus, en complicité avec le gouvernement de coalition dominé par les alliés du FPR, le Général Dallaire parvint à neutraliser complétement son patron qui était le diplomate camerounais Jacques Roger Booh Booh. Ce dernier comme Représentant du Secrétaire Général de l'ONU au Rwanda et donc Chef de la MINUAR était le seul interloculeur habilité des autorités politiques du pays (Président, Ministres, partis politiques, Société Civile...) tandis que le Commandant militaire devait seulement se cantonner dans les affaires militaires. Au Rwanda ce fut tout le contraire. Dallaire s'arrogea le droit d'aller parler (plutôt sermoner) au Président et recevait les ministres sans en être autorisé par son Chef Jacques Roger Booh Booh, mais encore il se permettait de lui interdire de parler aux personnalités jugées par lui “infréquentables”.
Et quand ce diplomate le faisait dans le cadre de ses missions, Dallaire en faisait rapport directement à New York, ce qui lui est interdit car normalement son courrier doit être sous couvert de son Chef direct qu'est le représentant de l'ONU dans le pays d'affectation. Dans d'autres pays, le Général Dallaire aurait été déclaré “personnae non grata” et expulsé du Rwanda début janvier 1994. Mais comme une telle mesure et prise par le gouvernement et que celui en place à Kigali était aux ordres du FPR par son intermédiaire, il ne pouvait pas être expulsé malgré maintes bourdes et provocations envers le peuple rwandais.
Conditions non négociables
Dans son cahier des charges déjà bouclé car étant sûr que la force de l'EAC commandée par le Kenya dont les officiers apparaissent plus que ses amis, en coordination avec le lobbies pro-Kagame en Occident, ont déjà contraint la RDC à négocier avec lui. Dans ce cadre, le M23/Kagame se permet donc d'accoler à côté des conditions posées pour ses prochaines négociations, des clauses et exigeances “non négocibles”, donc qu'il entend dicter au gouvernement de Kinshasa.
1) Ainsi, dans le cadre de l'intégration de ses combattants dans toutes les instances de sécurité, FARDC, ANE, PNC... aux rangs et grades du maquis (d'où les dernières
nominations aux grades de généraux, le 15 janvier
2023, de plusieurs combattants terroristes tutsi), le M23/Kagame entend imposer
quelques préalables non négociables.
D'abord en vue de l'intégration du M23 dans les instances politico-admnistratives et surtout militaires de la RDC, chose acquise d'office, le M23 exigera d'acheminer un fort contingent de ses combattants dans la Capitale et de les cantonner au Palais du Peuple de Kinshasa, le Parlement de la RDC.
* Ceci rappelle quand en décembre 1993 le FPR a exigé et obtenu d'acheminer un contingent de ses combattants (officiellement un Bataillon de 600 hommes, mais en réalité plus de TROIS milles Inkotanyi) pour occuper le Parlement du pays, le CND, au coeur de Kigali, le transforamant ainsi et sans transition, en leur première et nouvelle caserne, eux qui venaient des maquis de l'Ouganda. Les politiciens et ministres d'alors chargés de ce dossier se disputaient de zèle et de communication pour apparaître aux yeux du FPR comme ayant permis sa conquête sans combat de ce grand symbole de la République et du pouvoir du peuple.
2) Imposer des mesures techniques pour le trafic aérien sur l'Aéroport International de N'Djili: indiquer les seules pistes d'atterrisage et de décollage autorisées, et que la sécurité et le contrôle à l'aéroport seraient assurés par la MONUSCO seule, en excluant les FARC.
* Ceci rappelle quand en janvier 1994, après son installation dans sa nouvelle caserne, à savoir le CND (Le Parlement) et dispersé ses combattants dans les secteurs et quartiers de Kimihurura, Remera, Kacyiru, Kimironko...aux alentours du CND, il a donné ordre à la MINUAR (et donc indirectement aux FAR) aux ordres du gouvernement fantôche, qu'aucun avion ne devrait décoller ou atterrir du bout de la piste orientée en direction du Centre ville. Ceci signifiait que tout aéronef atterrissant ou décollant de l'aéroport de Kanombe devait obligatoirement survoler la colline Masaka. La suite on la connaît!
– Pour la mise en place des institutions de transition comprenant les membres du M23, ce dernier exigera que les membres des autres partis qui devront en faire partie (Gouvernement, Assemblée Nationale), devront obtenir chacun individuellement, l'aval du M23.
* Ceci rappelle curieusement comment le FPR qui pourtant avait investi les lieux du pouvoir dans la Capitale, a depuis le 05 janvier 1994, bloqué la mise en place des instances de transition (Gouvernement, Assemblée Nationale) uniquement quand il découvrait dans la liste des candidats une personne qui ne lui a pas fait allégeance. Ceci fut d'autant plus compliqué que certains parmi ses partis alliés connaissaient des scissions (MDR, PL). Mais, même après avoir accepté que ce soit le FPR qui approuve les candidats députés de l'Assemblée Nationale de transition issus des partis dits de l'opposition, la mise en place de cette instance fut bloquée, car parmi les candidats députés figurait un seul député qui provenait d'un parti pourtant légalement reconnu, mais que lui le FPR avait déclaré banni!
Dans de telles conditions, n'importe quel groupe armé, si faible militairement soit-elle, ou ayant comme Commandants des voyous souvent illettrés, peut prendre le pouvoir dans n'importe quel pays quelle que soit la vaillance de son Armée, dès lors que les politiciens de ce pays à conquérir, sont médiocres, bêtes et bornés. C'est pour cela que certains diplomates de l'époque (de l'ONU ou d'autres puissances) osent déclarer maintenant, n'avoir jamais connu ou appris dans l'Histoire, une classe politique aussi stupide et inconsciente que celle du Rwanda de 1991-1994. Ceci explique cela!
Aux Congolais: A bon
entendeur, Salut!
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