Monday, January 30, 2012

Zambia: Catholic Bishops oppose forcing refugees to Rwanda

Impunzi z'abanyarwanda zitaha mu 1996/ Photo Martha RialBy Zambia Watchdog
January 29, 2012

8.0 Rwandese Refugees

…For I was a stranger, and you welcomed me (Matthew 25:35)

As church leaders with a long tradition of advocacy for refugee rights, we recognise that Zambia has had more than 50 years of refugee protection in this country. Since Independence, Zambia has always been ‘an oasis of peace’ in the midst of a region of conflict. This has consequently made Zambia a haven for refugees.

We are therefore greatly disturbed by complaints among refugees, especially those from Rwanda that the Ministry of Home Affairs, in agreement with the local United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) and possibly the Rwandese government, is trying to forcibly repatriate Rwandese refugees from Zambia. We believe that it is not right for the Office of the Zambian Government’s Commissioner for Refugees and the UNHCR, to remove the refugee status from Rwandese nationals based in Zambia or those from other countries and to oblige them to return to their own country against their wishes. In this respect, it is perhaps an opportune time for Zambia to review the Refugees Control Act, 1970, with a view to instituting protection against refoulement, even on selective country basis. This would be in keeping with Article 33(1) of 1954 United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) Convention and the United Nations Principle on Non-Refoulement

We are inclined to agree with the United States Human Rights Watch and Amnesty International that this is not the time to facilitate the removal of the refugee status. Moreover, the refugee population in Zambia has greatly declined with the voluntary repatriation of thousands of refugees. If anything, we would thus request the Zambian Government to regularise the status of some refugees in this country and facilitate that they be accorded local integration, including freedom of movement and of employment. This will enable them to live normal lives.

Issued at Kapingila House, Lusaka, Zambia on 29 January, 2012 and Signed by

§ His Eminence, Medardo Cardinal Joseph Mazombwe

§ Most. Rev. Ignatius Chama – Archbishop of Kasama, Apostolic Administrator of Mpika and ZEC President

§ Rt. Rev. Alick Banda – Bishop of Ndola and ZEC Vice President

§ Most Rev. Telesphore-George Mpundu – Archbishop of Lusaka

§ Rt. Rev. Raymond Mpezele – Bishop of Livingstone

§ Rt. Rev. Emilio Patriarca – Bishop of Monze

§ Rt. Rev. George Cosmas Zumaile Lungu –Bishop of Chipata

§ Rt. Rev. Charles Kasonde – Bishop of Solwezi

§ Rt. Rev. Evans Chinyama Chinyemba, OMI – Bishop of Mongu

§ Rt. Rev. Clement Mulenga, SDB– Bishop of Kabwe

§ Rt. Rev. Benjamin Phiri – Auxiliary Bishop of Chipata

§ Mons. Ignatius Mwebe – Apostolic Administrator of Kasama

§ Very Rev. Fr. Michael Merizzi, M.Afr. – Apostolic Administrator of Mansa

§ Most Rev. James Spaita – Archbishop Emeritus of Kasama

Rwanda : la propagande du FPR passée au crible

Conférence de presse des avocats des accusés 11/01/2012 - Rwanda - Attaque contre l'avion présidentiel, 6 avril 1994 Par Jean Mitari
Jambonews.net
30 janvier 2012


Conférence de presse des avocats des accusés 11/01/2012
- Rwanda - Attaque contre l'avion présidentiel, 6 avril 1994

Depuis les évènements tragiques survenus au Rwanda en 1994, et l’accession au pouvoir d’un gouvernement dirigé par le FPR, le pays continue de se construire sur les mensonges et l’histoire manipulée. « Mensonges et manipulation » sont les maitres mots des nouveaux maitres du Rwanda. Dans cette quête de manipuler la vérité, le régime s’est entouré d’ alliés, qui consciemment ou pas contribuent largement à imposer une réalité imaginaire, une réalité revue et corrigée pour servir à leurs plans machiavéliques. » De tout temps, ces conteurs comme leurs publics ont préféré les histoires où les bons combattent les méchants plutôt que celles où des salauds en affrontent d’autres » affirment Rony Brauman, Jean-Hervé Bradol et Claudine Vidal dans l’hebdomadaire Marianne.

Ces fidèles indéfectibles et inconditionnels du régime de Kigali se sont faits entendre ces derniers jours lors de la sortie du rapport des experts commandé par les juges français Marc Trevidic et Nathalie Poux sur les circonstances de l’attentat d’avril 1994, dans lequel périrent notamment le président Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira.

Dans leur tribune, ces trois personnalités se demandent comment est –il possible que le régime de Kigali impliqué dans les pires atrocités du XXIème siècle continue de bénéficier d’une amnistie pour ses forfaits, et pointent du doigt les medias qui, même les plus fiables, continuent de se laisser manipuler. « Depuis dix-huit ans, des centaines de milliers de morts, rwandais et congolais, sont imputables au Front patriotique rwandais (FPR) mais aucun de ses membres n’a été condamné pour ces faits. Les sources existent, elles sont connues. Comment expliquer une telle absence de réponse face à ce qui peut être considéré comme des crimes contre l’humanité ? La quasi-unanimité de la presse française sur les prétendues conclusions du rapport balistique commandé par les juges français chargés d’instruire la plainte des familles dont les membres sont morts dans l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, le 6 avril 1994, fournit une nouvelle opportunité de comprendre comment le régime de Kigali assure son impunité ». Pouvons-nous lire dans les lignes de Marianne.

Dans cette tribune, trois éléments de méthode qui sont utilisés par « les idiots utiles de Kagame », dans le but d’assurer l’impunité et la longévité au régime répressif de Kigali sont décrits:

Prêcher « une seule vérité historique »

Le premier élément de méthode consiste selon ces analystes à « déclarer qu’une vérité historique », celle qui consiste à clamer haut et fort et partout que « le génocide des Rwandais tutsis, est en butte au négationnisme et au révisionnisme ». Le génocide tutsi est ainsi présenté comme « le seul crime ayant été perpétré au Rwanda ». C’est la seule version de l’histoire tragique du Rwanda qui doit être révélée, quiconque ose dénoncer les atrocités commises par le FPR avant, pendant et après le génocide, que ça soit au Rwanda, en dehors (surtout en RDC), il est très vite taxé de » négationnisme et au révisionnisme ». Il devient dans ce cas cynique voire insensé, de s’entêter à professer par tout que, dénoncer les horreurs perpétrées par le FPR de Paul Kagame est une forme de nier le génocide (tusti), alors que ces nombreux crimes du FPR ont fait l’objet de rapports officiels des Nations Unies (Mapping report sorti 2010), d’ONG des droits de l’homme comme Human Rights Watch ou Amnesty International. Comment une vérité qui saute auxyeux peut-elle être une négation de la mort de milliers des gens ?

Imposer le point de vue des amis de Paul Kagame

Le deuxième élément de méthode révélé dans Marianne est, « l’emploi systématique de la terreur pour imposer le point de vue des amis de Paul Kagame en dépit des évidences contraires ». Le régime de Kigali s’est forgé une réputation qui en dit long sur lui, ce dernier ne cesse d’occuper les bonnes places parmi les prédateurs des droits humains, et répression contre la presse libre. En effet, Paul Kagame que nombreux de ses supporteurs qualifient d’ « héros », mais traité aussi de « pire des dictateurs encore en activité », voire de « Hitler africain » par ses détracteurs, a instauré un système de terreur systématique, réprimant tout contre-pouvoir à l’intérieur, même à l’extérieur du pays. « Il n’existe plus de réelle opposition structurée à l’intérieur du Rwanda, ni de presse libre, en raison des arrestations et des assassinats ».

Ainsi, Maitre Bernard Ntaganda, Madame Victoire Ingabire et Déo Mushayidi respectivement leader du PS Imberakuri, des FDU Inkingi et du PDP-Imanzi sont emprisonnés depuis des mois. André Kagwa RwiseReka, vice-président du Parti vert démocratique, a quant à lui été quasiment décapité le 14 juillet 2010, Frank Habineza, le Président de ce parti a préféré l’exil, probablement pour ne pas subir le même sort que son vice-président. Les anciens du FPR qui se sont dissociés du pouvoir en place ont été réduits au silence ou contraints à l’exil quand ils n’ont pas été tout simplement assassinés. « Dans cette entreprise, les sicaires de Kigali ne s’embarrassent pas des frontières et plusieurs opposants et journalistes ont été exécutés dans les pays où ils s’étaient réfugiés, crimes et tentatives d’assassinats précisément relatés par les médias des pays concernés (Afrique du Sud, Ouganda, Royaume Uni, etc.) » affirme Marianne.

Le soutien des réseaux « d’amis » à l’étranger

« Le troisième élément de méthode est le soutien de réseaux d’« amis » à l’étranger (à une autre époque, on aurait parlé de « compagnons de route ») afin de relayer les accusations de négationnisme et de révisionnisme contre les commentateurs qui osent contredire les versions des faits produites par le régime en place à Kigali. Ces « amis », hyperactifs dans le débat public, viennent récemment d’occuper la plupart des tribunes afin de faire dire à un rapport balistique ce qu’il ne disait pas, et se sont comportés, volontairement ou non, en vecteurs de la propagande internationale du FPR ». Rappelons que ce rapport des géomètres et experts en balistique, commandé par les juges français Marc Trévédic et Nathalie Poux sur les circonstances de l’attentat contre l’avion du président, n’avait pas pour objet d’identifier les auteurs du tir de missiles qui ont explosé le Falcon présidentiel, mais seulement de localiser l’endroit d’où ils ont été tirés.

La sortie d’un rapport balistique n’a pas en aucun cas produit une conclusion sur l’identité des assassins, cependant, Marianne constate que la publication de ce rapport a été accompagnée d’une campagne médiatique affirmant le contraire : « l’expertise balistique innocenterait Kagame. Les deux avocats du FPR, qui se sont exprimés après la remise du rapport balistique, ne sont pas les seuls responsables de cette vague d’enthousiasme en faveur de Kagame. Le juge Bruguière, auteur d’une précédente instruction incohérente, et une bonne partie de la presse française ont apporté leur contribution au brouillage de pistes. De tout temps, les conteurs comme leurs publics ont préféré les histoires où les bons combattent les méchants plutôt que celles où des salauds en affrontent d’autres. Doit-on pour autant présenter comme équivalents le génocide des Rwandais tutsis et les crimes commis par le FPR ? Absolument pas. Pour cela il faudrait oublier la différence entre deux types d’ordres : « Exterminez les tous » ou « Massacrez une partie d’entre eux » affirment RonyBrauman, Jean-Hervé Bradol et Claudine Vidal dans leur tribune.

L’art de la manipulation et du mensonge continuent à réglementer l’histoire du Rwanda, et les médias internationaux qui ne prennent pas la peine d’analyser de manière critique les informations en provenance de Kigali et ses relais sont là pour perpétrer cette tradition dont la principale victime est la vérité.

WRITING RWANDA: COGNITIVE DISSIDENTS


By Digital Djeli
January 13, 2012

Writing about Rwanda is a perilous exercise, tweeting about it more so.
Does the reporting of the Trevidic investigation signify the triumph of PR in journalism?

Rwandan Proverb: The truth goes through fire but never burns.

I run a digital news desk that is dominated by my long term interest in African stories so when the French government announced the pending release of Marc Trevidic’s investigation into the shooting down of Juvenal Habyarimana’s plane – the incident that sparked the Rwandan genocide – it was an obvious issue to report. Or so I thought….

Marc Trevidic’s report, based on visits to Rwanda and ballistics research, follows a previous report by French magistrate Jean-Louis Bruguière that resulted in charges against 9 of Paul Kagame’s colleagues – Kagame, as a head of state, was exempted.

Days before the publication of the report I made one small comment about it on Twitter and suddenly my Rwanda connected ‘followers’ increased. Many of them seemed very confident in their knowledge of the contents of the report long before it was published, some of the accounts were new, all of them took exactly the same stance in their tweeting. This fascinated me so I began to investigate who they were. It was an interesting if somewhat monotone cast.

It turned out that the report was not being released but a summary was presented to the lawyers of the accused and relatives of the victims followed by a press conference at the Palais de Justice. Officially these were the only people who would lay eyes on the summary.

Frederic Helbert, a French journalist described in Paris as basking in a faded past, began avidly tweeting before the participants emerged, telling us that the conclusions were clear.

Did he really ‘find himself at the centre of the story on Tuesday — seemingly with access to information that the world was waiting for’ as Storyful reported? Did Storyful not question the chronology of his tweets?

The chronological order of his tweets gives us a clue: he reports the conclusions in French before he later tells us in English, in the future tense, that the report will be released today and the victim’s families will learn a lot. This is several hours before the meeting is even concluded.

The press were only given access to the participants shortly before 6.00pm Paris time and it was a ‘bloody scrum’ as a colleague in a Paris newsroom informed me, yet Linda Melvern published an article in the Guardian at 8:18pm which even for someone immersed in the details is record-breaking if you allow time for the editorial and production processes.
So many rushed to tweet and publish despite only having second hand versions via Kigale. I was in regular contact with journalist colleagues in Paris and took a more cautious view:

Hulbert continued his prolific tweeting for the following 3 days producing more tweets on this one story than he has produced in the entire time he has been on twitter since August 7th 2010. Yet the only story he himself has published on this subject was uploaded for free to an open blogging site. That seems a lot of work for no payment for a self-described ‘grande-reporter’.

And so follows more of the same – floods of headlines declaring the ‘vindication’ of the view that Paul Kagame’s RPF were in any way involved in that fateful event and that therefore the only culprits were ‘Hutu extremists’. At this juncture, the BBC was the only organisation to report the views of Habyarimana’s widow or family:

It does not matter where the shooting took place,” Habyarimana’s son Jean-Luc told the BBC’s Great Lakes service. “What matters is who fired the missile,” he said. A US journalist jumped in tweeting (without comment) the Rwandan government press release directly from PR Newswire. Is this the future of journalism? Cut out the middleman and proceed directly to PR Newswire without even a get-out-of-spin-free card? Why not re-tweet it from the Rwandan Government website so that it is clearly branded? Sadly, Reuters in Paris didn’t fare much better, although they later updated their story to also give a counter view from the Habyarimana’s family lawyer.

French newspaper Libération fired up a dramatic front page the following morning that was tweeted by @philquin – a New Zealander working for the Rwanda PR team. Author Philip Gourevitch tweets: “Rwanda Genocide Irrefutable” is LIberation’s headline. Seriously? That’s news? When was the genocide ever refutable?” All of which is included in the Storyful version. Gourevitch only commented and was added after Storyful tweeted the link to the story and Kigali Wire re-tweeted it to him Yet best-selling author Gourevitch himself has been subject to criticism with Tristan McConnell arguing that he has clung to a whitewashed version of Rwanda’s post-genocide history. This includes the massacre of thousands of Hutus in the refugee camps in the DRCongo which the UN Mapping Report said could also be classified as a genocide. Oxford University Professor of Politics, Paul Anderson, says of Gourevitch’s writing: “It gave Kagame a credibility and a profile, portraying him as a force for good.” Later on Libération’s former Africa Editor, Stephen Smith, suggests that the Libération article is clearly partisan and they ‘jumped the gun’.

Storyful show us a picture of Habyarimana’s widow Agathe but fail to include her voice. Martin Plaut had tweeted Agathe’s comment so Storyful had no excuse. Despite including my cautionary tweet that the wires only reflected Kigali’s view, they too presented the news almost entirely represented by Rwandan PR. Thus the unreleased report generates such a tidal wave to one side of the boat that it appears to overturn. Or does it?

Bernard Maingain is the lawyer for those accused of participating in the shooting down of the plane. As such his role is to defend them and secure their acquittal from the charges. For him the report summary is unequivocal in proving his case. He speaks of alternative theories in the same tones as the Rwandan Government – anyone who presents an alternative theory is manipulative. Leaving no room for manoeuvre or debate the Rwandan PR machine calls them ‘revisionists’ and ‘genocide deniers’.

In an interview with France 24, Gerard Prunier says he “totally disagrees” with Maingain’s view that a different set of ballistics gives a different set of culprits. “Now we know where the missiles were coming from, who fired them we have no notion.” And here perhaps, lies the problem of Rwanda reporting. So much of the story is framed in terms of ‘good’ versus ‘bad’ cast as if in a plot line for Hollywood. As Prunier comments:

Another thing is that a lot of people think that it is either the RPF or Hutu Extremists, well the problem is that it might be both. The story of the why Rwandan genocide occurred is hugely complex and despite the investigations still mostly untold. It is an ongoing and profound story that defies superficial glances because it pokes a provocative stick into the muddy waters of post-colonial geopolitics and political power plays. These international political machinations strategically plug themselves into local tensions and have helped produce violent eruptions all over Africa at various times. Documents are stored in US and European government archives that have not been released. Despite their belated expressions of guilt, these governments turn their collective heads and look the other way just as they did during the genocide, while massive questions float freely in the air dislocated from any anchorage in answers. Alongside this tangled web of competing secrets it is also an African story that involves a repressive government and one of the most sophisticated PR machines on the continent. Yet the initial findings of the Trevidic report are presented by journalists as definitive and ‘clear’.

Indeed the Storyful piece falls into exactly this trap not only in its one-sided representation of the Trevidic report but by straying in confusion into other people’s conjecture. Thus things that are not, at this moment at least, included in the Trevidic presentation are added to the article as ‘evidence’.

Also missing from the majority of the articles are the comments of the Habyarimana’s family lawyer Philippe Meilhac. In an interview with Hirondelle News Agency, he admitted: “the experts were adamant on certain conclusions”. However, he questioned, among others, the role of the sound expert, “who joined the investigation lately, strongly influencing other experts with his own conclusions.” It is worth mentioning that this expert, with only 3 years experience under his belt, has described the investigation as ‘complex’.

Linda Melvern argues that who fired the missiles will never be known and while her proximity to the Rwandan government raises questions about how much objectivity she can claim, she relentlessly raises the question of the role of France in the events and for this she deserves an ear. What is certain is that whoever fired the missiles was definitely an expert. SAM 16s require over 80 hours of training and considerable live fire practice to be used with any accuracy. Stephen Smith notes that the serial numbers of the missiles were traced to Russia who sold them to Uganda, the nation that spawned Paul Kagame’s RPF. In a clear demonstration of the efficiency of Rwandan PR, when I commented on this I was offered copies of ‘invoices’ for the missiles that would prove Smith wrong. Like an arms dealer version of Walmart it was a veritable shopping list. Do black-market arms dealers really issue invoices?

Certainly the earlier investigation of Bruguière appears at this point to be debatable. Bruguière’s work, which has sparked diplomatic fury has been questioned more than once. Although at this point in time no-one is in a position to say that it is totally invalid. He resigned his post as a magistrate to join Sarkosy’s election campaign and later ran as a candidate for the same party. Trevidic is also under fire with his union USM alleging that he is facing many attempts to apply pressure or destabilization from ‘higher up’. The union claims that Trevidic is not getting new cases, was blocked from a training session in Niger and faced a disciplinary for allowing an unauthorised photograph. Clearly Francafrique is not amused.

Meanwhile, what has escaped most of the reporting is that the presentation by Judges Trevidic and Proux was a presentation of the key findings by experts in ballistics, acoustics, weapons and so on. There is now a 3 month window during which all parties may provide comments on the report of the experts; they may also request a counter expertise. After this the judges will continue their analysis which will also include testimonies and other contributions. This will probably include recent high-level defectors such as former Rwandan Ambassador in the USA, Dr. Theogene Rudasingwa, who has already alleged Kagame’s complicity. Only then will the report be considered finalised and until that time: “nobody is exonerated and nobody is charged” something that is in any case outside the remit of these particular judges.

Wednesday, January 25, 2012

Raporo nshya y'uwahanuye indege yari itwaye perezida Habyarimana iravugisha benshi amangambure

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Amiel Nkuliza, Sweden

Rwandatekaiteka
Tariki ya 24 Mutarama, 2012.

Mu mwaka w'1996, umucamanza w'umufaransa, Jean-Louis Bruguière, yatangaje ko perezida Kagame ari we watanze uburenganzira bwo guhanura indege yari itwaye Perezida w'u Rwanda, Yuvenali Habyarimana, ku wa 06 mata 1994. Iyi raporo y'uyu mucamanza yanasabaga ko abasirikari bakuru icyenda ba Leta y'u Rwanda, bafatwa kuko na bo bashyirwaga mu majwi mu bagize uruhare rwo kurasa iyo ndege. Ni muri urwo rwego Colonel Roza Kabuye yafatiwe mu gihugu cy'Ubudage, ashyikirizwa umucamanza w'Ubufaransa kugirango amwumve. Ibyavuye muri audition hagati ya Kabuye n'umucamanza, byahindutsemo dipolomasi yo kudakoma rutenderi hagati y'umubano w'u Rwanda n'Ubufaransa.
Nyuma y'uko Jean-Louis Bruguière ashyize ahagaragara iyi raporo, Leta ya Kigali yahise icana umubano ushingiye kuri dipolomasi na Leta y'Ubufaransa, ndetse kugirango Leta ya Kagame na yo yihimure, ishyira ahagaragara indi raporo yayo «bidon» yiswe «Raporo Mucyo», yemezaga ko igihugu cy'Ubufaransa na cyo cyagize uruhare mu gukongeza umuriro wa jenoside yabaye mu Rwanda, muri nyakanga 1994.
Izi Leta zombi zakomeje kurebana ay'ingwe kugeza ubwo zishakishije uburyo zasanasana amakimbirane zari zifitanye. Byaje kujya mu buryo ubwo Perezida w'Ubufaransa, Nicolas Sarkozy, yagiriraga uruzinduko mu Rwanda muri gashyantare 2010, ndetse yemerera Kagame ko madamu Habyarimana azashyikirizwa inkiko. Paul Kagame, wahise abyinira ku rukoma ko muka Habyarimana ashobora koherezwa mu Rwanda akamushyira ku ngoyi, na we yahise agirira uruzinduko mu Bufaransa, no mu rwego rwo gushyira mu bikorwa umubano w'ibihugu byombi, wari umaze igihe cy'imyaka itatu, warajemo agatotsi.
Kubera ko dosiye y'indege yahitanye Perezida Habyarimana itigeze ishyingurwa mu kabati ngo yibagirane, umucamanza wasimbuye Jean-Louis Bruguière, Marc Trévidic, yiyemeje kohereza abagenzacyaha mu Rwanda kugirango barebe aho ukuri kwari guherereye ku iraswa rya «Falcon 50» yahitanye abakuru b'ibihugu by'u Rwanda n'Uburundi, abari babaherekeje, ndetse n'abaderevu b'abafaransa batatu, bari batwaye iyi ndege.
Nyuma y'imyaka 18 jenoside ibaye, na nyuma y'imyaka 14 hafunguwe amaperereza ku iraswa ry'iyi ndege, indi raporo yari imaze igihe cy'amezi 24 ikorwa, yakubise hasi igihwereye taliki ya 10 mutarama uyu mwaka, ku bakekaga ko izemeza ko ari Perezida Kagame n'abasirikare be bahanuye iyo ndege, ariko na none iyi raporo ya kabiri ituma Perezida Kagame n'abasirikare be uko ari icyenda, bari barashyizwe mu majwi n'umucamanza Jean-Louis Bruguière, bongera gukira inkomanga yari ibari ku mutima kuva barasa iyi ndege.
N'ubwo iyi raporo yatangarijwe umucamanza ikiri iy'agateganyo, yemeza ko ibisasu byarashe indege ya Habyarimana byaturutse mu gace ka Kanombe karimo ikigo cya gisirikari cyari kiganjemo abasirikare bakuru b'ubutegetsi bwatsinzwe. Ngibi ibyahaye agatotsi Kagame n'abambari be kuko iyi raporo isa n'iyemeza ko igisasu cyahanuye iyi ndege cyaturutse mu kigo cya gisirikare i Kanombe, aho kuba i Masaka nk'uko Jean-Louis Bruguière yari yemeje ko abasirikare ba FPR-Inkotanyi ari ho bayirasiye. 
Raporo nshya ishingiye ku mpamvu za politiki.
N'ubwo abagenzacyaha bo mu Bufaransa bigenga mu kazi kabo, ntibivuze ko na bo atari abantu bakunda igihugu cyabo. Ntabwo bari kongera kwemeza ko indege yahanuwe n'abasirikare ba FPR na Kagame kandi u Rwanda rwari rumaze igihe mu nzira nziza y'umubano mwiza hagati y'Ubufaransa n'u Rwanda. Iyo iyi raporo iza kongera kwemeza ko ari Kagame warashe indege, ibyari umubano hagati y'ibihugu byombi, byari kongera gusubira i rudubi, cyane cyane ko n'Ubufaransa bugifite inyungu kuri Kagame, inyungu zishingiye mu gutanga icyambu cyo kugenzura akarere kose k'ibiyaga bigari.
Ibi ariko na none ntibivuze ko, n'iyo umucamanza Marc Trévidic yakwemeza ibikubiye muri raporo nshya, idosiye y'abarashe indege ya Habyarimana, yaba ihambwe burundu. Abatangabuhamya bizewe bakomeje kwemeza ko indege yahanuwe n'abasirikare ba Kagame, ubu buhamya bwabo bukaba budashobora gupfukiranwa gutyo gusa. Ni ubuhamya buzagira akamaro ubwo urubanza ku barashe indege y'umukuru w'igihugu, ruzaba rutangiye mu mizi yarwo.
Impamvu za politiki hari igihe zigira akamaro mu gihe runaka, ariko hari n'ubwo ziba zitagifite agaciro. Mbere y'uko ubutegetsi bwa Mouammar Kadhafi abafaransa babuhirika, nta gihe kinini cyari gishize Perezida wa Libiya yakiriwe mu Bufaransa n'umukuru w'iki gihugu, Nicolas Sarkozy. Ibyakurikiyeho byerekanye ko abafaransa bateye imbere mu mikino ya dipolomasi. Kagame n'abo bafatanyije guhanura indege ya Perezida Habyarimana na bo ntibari bakwiye guterera agati mu ryinyo.
Twibutse ko ihanurwa ry'indege yari itwaye umukuru w'igihugu cy'u Rwanda, ari yo yabaye intandaro ya jenoside yakorewe abatutsi n'abahutu batavugaga rumwe n'ubutegetsi bwa Perezida Habyarimana. Ubutegetsi bwa Kagame bwakomeje kurwanya uku kuri, kubera ko jenoside yabaye mu Rwanda buyifitemo inyungu kuva mu myaka 18 ishize. 

Les ressortissants rwandais au Sénégal s'expriment: Rapport Trévidic et Détention Illégale de Mme Victoire Ingabire Umuhoza

CONFERENCE DE PRESSE DU 25 JANVIER 2012
                      
DECLARATION

 
En date du 10 janvier 2012, les juges français Marc Trévidic et Nathalie Poux ont rendu publique le rapport des experts techniques (balistique, acoustique, etc.) mandatés  pour les éclairer sur la question de savoir d’où furent tirés les missiles qui, le 6 avril 1994, abattirent en vol l’avion du Président Habyarimana.

A la publication de ce rapport, Kigali, appuyé par une certaine presse, s’est empressé de désigner les extrémistes hutus d’être à l’origine de cet attentat alors que le rapport n’en dit rien.  Cependant, ce rapport a fait évoluer les choses en faisant reconnaître par les autorités rwandaises qui refusaient, jusqu’à présent, de l’accepter, que cet attentat est le véritable déclencheur du génocide de 1994. Un autre élément important révélé par ce rapport est l’identification avec précision du missile qui a frappé l’aéronef du Président Rwandais.

L’Union des Ressortissants Rwandais au Sénégal demande une enquête internationale neutre pour mettre en lumière les véritables auteurs de ce forfait. Nous prions les hommes et les femmes de bonne volonté et désireux de connaître la vérité de se joindre à nous pour réclamer cette enquête.

L’URRS profite de cette conférence de presse pour dénoncer, encore une fois, la détention illégale de Madame Victoire Ingabire Umuhoza, Présidente des Forces Démocratiques Unifiées (FDU-INKINGI). Madame Ingabire rentrée volontairement au pays le 16 janvier 2010, après 17ans d’exil, en vue d’implanter son parti dans le pays et se présenter aux élections présidentielles d’août 2010, s’est vue opposée, à chaque fois, une fin de non recevoir par les autorités rwandaises, malgré plusieurs demandes administratives et gracieuses d’autorisation. 

En détention depuis le 14 octobre 2010, Mme Ingabire est accusée fallacieusement par les autorités de Kigali de soutenir la rébellion, de divisionnisme et de négation du génocide, alors qu’en réalité, elle est emprisonnée pour des motifs politiques. Le procès qui s’était ouvert le 20 juin 2011, vient d’être reporté pour la énième fois au 13 février 2012.

L’URRS, demande au Président de la République Rwandaise, de profiter de la journée du 28 janvier (fête de la démocratie au Rwanda) pour libérer Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA ainsi que tous les opposants politiques et les journalistes emprisonnés pour leurs opinions.

L’URRS, demande à la communauté internationale de veiller à ce que toute la lumière soit faite sur l’assassinat du Président Habyarimana en déterminant le tireur et le commanditaire de l’attentat.

Pour l’Union des Ressortissants Rwandais au Sénégal
Dr. Samuel HAKIZIMANA
Président

Saturday, January 21, 2012

Memorandum - Rwandan Demonstrations in The Hague on January 21, 2012


The Dutch people must refuse that one day history accuses them of being accomplice of the dictatorial regime of General Paul Kagame.


For over five years, the Dutch government is providing annually more than ten million euros to finance the restructuring and professionalization of the judiciary and police, to build prisons and to train judges and prosecutors in Rwanda. The Rwandan (Rwandese) people are grateful.

Unfortunately, instead of serving the interests of  the people of Rwanda which they were dedicated to, these institutions  have become the tools of repression by the regime in order to consolidate its hold over the entire social and political life, and to suppress political opposition. The courageous Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, Chair of FDU-Inkingi political party, is a clear example in mind [1]! One day history may accuse the Dutch people of having been accomplice with this system.

In order to get rid of political opponents, the regime uses any available means. It doesn’t even hesitate to accuse anyone of terrorism and intelligence with the Hutu rebels of the FDRL (Democratic Forces for the Liberation of Rwanda). The regime indicts potential political opponents on flimsy charges with a view of strengthening the RPF party’s authoritarian system. That’s why, all opponents against the Kigali regime that are currently in prison (Charles Ntakirutinka, Deogratias Mushayidi, Bernard Ntaganda, Theoneste Niyitegeka) are indiscriminately charged  of the charges that are similar to those made against Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, namely: collaboration with a terrorist organization, threatening the state security, divisionism, genocide ideology and genocide denial.

In the military hierachy, the regime uses the fight against corruption as a pretext to get rid of all vocal and critical individuals. It doesn’t even hesitate to ignore the rulings of the courts ordering it to release them.  The case in mind is the one of  Colonel Rugigana, the younger brother of General Kayumba Nyamwasa, whose detention has been strongly condemned by the court of the East African Community, to which Rwanda is signatory.

We believe that the myth surrounding the problem relating to the FDLR rebels needs to be waved out. This is first and foremost a political problem, which disserves a lasting political solution. After 17 years of military adventure, the RPF regime should boldly acknowledge that its strategy has failed.

With regard to Ms. Ingabire’s trial, the prosecution claims that Ms. Victoire Ingabire Umuhoza should remain in prison to enable the translation of the over 600 pages documents obtained from the Netherlands. Yet the Rotterdam Court of Justice informed the lawyer of Ms Victoire Ingabire family that only three papers of 16 pages were sent to Kigali. The Dutch government justifies its actions by its confidence in the Rwandan judicial system which it helped to restructure. But in reality, the system remains very repressive [2]. We ask the Dutch government to shed light on the origin of the so-called 600 pages  documents while the court talks about 16 pages.

The repeated interferences of Rwandan executive into the trial of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, starting with President Kagame, should alert the Dutch government and prompt it to revise its policy with Rwanda.

Indeed, President Paul Kagame did not wait the verdict of the court to accuse Ms Ingabire of crimes thereby ignoring the sacred presumption of innocence until proven guilty. In his interview with CNN, President Kagame said: "that woman deserves only prison". During his last official visit to Uganda on December 12th, 2011 [3] , president Kagame once again reiterated his attacks on the leaders of the opposition. He said that Ms Ingabire had pleaded guilty to most of the charges. When  the President of the Republic speaks in these terms, one may easily understand the link between politics and justice, and how much flexibility remains to such justicial system.

The Kigali regime, whose involvement in the crimes that bedeviled Rwanda and the African Great Lakes region (UN Mapping Report) is increasingly evident, is trying to ensure its immunity and stay in power at the expense of gross violations of human rights.  In other countries, these violations have provoked military intervention and international sanctions (Refer to Libya and Syria).

A regime whose leaders have pursued exilees abroad to massacre them, whose leaders are accused of  crimes against humanity starting with Muvumba and Byumba in 1990-1993; Ruhengeri in 1994-2002; Kihebo in 1995, Democratic Republic of the Congo (DRC) in 1996-1998; and Gisenyi in 1997 does not have the moral authority to lead the country or to ensure impartial justice.

The majority of the Dutch people tax payers deserve the right to be well informed about what is really happening in Kigali. Unfortunately, a handful of pseudo experts confiscate the fora in order to distort facts and air RPF propagandas. We urge the Netherlands Embassy in Kigali to get more closer to the oppressed Rwandan people, and better inform its government. For the time being, we don't think that this is the case.

We still do not understand the rationale of a democratic country such as the Nederlands  that keeps on supporting  a totalitarian regime instead of fostering the emergence of a genuine democratic and power sharing system, the only way that guarantees long-term and mutual interests between the people of both countries, Rwanda and the Netherlands.

For these reasons, we hereby ask the Dutch government:

-        To acknowledge that the political trial of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza has lost all credibility and that the verdict is a foregone conclusion;

-        To ask the immediate and unconditional release of all political leaders including Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, Mr. Deogratias Mushayidi, Mr. Theoneste Niyitegaka , Mr. Charles Ntakirutinka, Mr. Bernard Ntaganda and other civilian and military leaders, illegally detained;

-       To freeze all judicial cooperation concerning the case of Ms. Victoire  Ingabire Umuhoza as well as other criminal cases as long as there will be  no guarantee of fairness;

-        To be more dedicated to the future of Rwanda, the opening of political space, rather than the survival of the RPF regime.

Done in The Hague on January 21, 2012.


CARP                                                              FEDERMO                                          RIFDP
Jean Damascène Rugomboka                      Freddy Karekezi                                 Florentine Mukasine

FDU-Inkungi/NL                                                                                                           PDP-Imanzi
Stanis Niyibizi                                                                                                             Gerard Karangwa



Rwanda: Réflexions Suscitées Par Le Rapport Trévidic

PDR LOGO
Par Jérôme NAYIGIZIKI
Secrétaire Exécutif
Houston, TX, USA

20 janvier 2012

Plusieurs personnes ont tenté de commenter le rapport des juges Français Trévidic et Poux sans l’avoir même lu. Nous ne ferons pas cette erreur-là. Nous nous bornerons simplement à émettre quelques réflexions que nous inspirent les réactions des différents acteurs. Nous vous invitons en même temps à lire vous-mêmes ce rapport qui est maintenant disponible. 
Voici « le lien : https://www.wuala.com/FP_IJT/Documents/?key=TrevidicReport

La célébration de la sortie du rapport Trévidic comme une victoire par Kigali trahit un impitoyable cynisme politique. Ce 10 janvier 2012,  les premières conclusions de l’expertise balistique effectuée par le juge anti-terroriste français MarcTrévidic  sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, ont été présentées à Paris aux représentants juridiques des parties en cause. Le rapport complet n'a pas été rendu public. L’assassinat du président Habyarimana a déclenché l'une des plus grandes tragédies du 20e siècle: le  génocide contre les Tutsis du Rwanda.

Dès le départ, il est essentiel d'insister sur l’importance des implications  et  des enjeux de cette enquête criminelle. Le 6 avril 1994 une attaque terroriste contre l'avion du président rwandais a coûté la vie à près de 1 million  de personnes.  Plus critique, le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda), a paradoxalement  renoncé à enquêter sur cet attentat criminel alors que ce tribunal a déjà coûté plus d’un milliard de dollars américains à la communauté internationale. La tragédie rwandaise a comme autre conséquence la mort de  plus de 5 millions de personnes  (Congolais et réfugiés Rwandais). Il est donc impératif pour le monde entier de  connaître le commanditaire de cet élément déclencheur de ladite tragédie. C’est cette  tâche que le  juge Trévidic a tentée d'accomplir.

Sur base des informations à notre disposition relatives aux premières conclusions du rapport Trévidic, et après avoir analysé les réactions de ceux qui sont directement  impliqués dans cette affaire, en particulier le gouvernement rwandais, les nombreuses critiques contenues dans les media, le parti PDR-Ihumure, trouve qu'il est essentiel d’apporter la contribution suivante:

1. Nous félicitons le juge Marc Trévidic, sa collègue Nathalie Poux et leur équipe d’experts pour cette démarche qui pourrait éclairer la justice sur cet élément déclencheur de la tragédie rwandaise. Nous pensons qu'il serait sage de la part de chacune des parties intéressées de garder la réserve nécessaire en attendant les conclusions du rapport final car le rapport préliminaire n’est qu’une étape dans la procédure judiciaire.

2. Nous trouvons extrêmement imprudentes, voire cruelles les affirmations de Kigali selon lesquelles les conclusions des juges Trévidic et Poux ferment avec éclat le chapitre de ces 17 années de campagne visant à nier le génocide ou blâmer les victimes et qu’il est désormais établi que l’attentat contre l’avion faisait partie d’un coup d’Etat mené par des éléments extrémistes hutu assistés de leurs conseillers, qui détenaient le contrôle du camp militaire de Kanombe. Ceci est un affichage très décevant par le Gouvernement FPR de Kigali de son attitude habituelle d’ignorer la procédure régulière et qui a continuellement tenté de jouer le rôle de juge dans cette affaire, tout en étant un des principaux suspects sur le banc des accusés. Egalement irresponsables sont les nombreuses déclarations dans les média que  « enfin nous connaissons la vérité » ou que « Kagame et son équipe sont exonérés » alors que l’enquête est toujours en cours.

3. Le but de cette longue et coûteuse enquête est d’aller au fond de la vérité de ce qui s’est réellement passé cette soirée fatidique du 6 avril 1994. Après tout, c’est toute la Communauté internationale, principalement les familles des deux Présidents, de leurs suites et celles des membres de l’équipage français  qui sont morts dans cet attentat, qui ont grandement besoin de justice tout comme plus d’un million de rwandais qui sont morts dans la tragédie qui a suivi l’attentat. D’ailleurs, la logique la plus élémentaire est que le régime de Kagame serait le principal bénéficiaire de la vérité qui en sortirait car son nom serait blanchi une fois pour toutes. C’est pourquoi nous trouvons curieux, même suspect que durant les 17 dernières années, le Gouvernement FPR de Kigali n’a jamais montré  un quelconque intérêt pour une enquête internationale véritablement neutre sur celui qui a tué le Président Habyarimana et déclenché le génocide rwandais. Le Gouvernement rwandais ne voit aucune responsabilité ni obligation morale dans la recherche de la vérité et de la justice pour les victimes et, son seul intérêt dans cette affaire et de continuer à clamer « nous n’y sommes pour rien, les coupables sont les autres ».

4. Aujourd’hui, une percée majeure a été réalisée dans cette enquête puisque nous connaissons la localisation approximative d’où les missiles ont été tirés: la zone de Kanombe. Ainsi le rapport  Trévidic complète celui du juge Bruguière au lieu de le contredire comme beaucoup l’ont prétendu à tort. Sans valeur  est le rapport Mutsinzi commandé par le Gouvernement du FPR, dont l’objectif n’était pas une recherche de la vérité, mais une volonté affichée «d’enquêter sur le rôle français dans le génocide rwandais ». Son degré de crédibilité est similaire à celui d’une enquête qui serait commandée et menée par les ex-FAR dans l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana car on ne peut être à la fois juge et partie.
Selon l’avocat des demandeurs, Philipe Maillac, le rapport Trévidic contient un grand nombre de confirmations des affirmations  contenues dans le rapport Bruguière qui s’appuyait sur les révélations de nombreux témoins-clé. Aujourd’hui, la principale tâche du juge Trévidic consiste à déterminer  si oui ou non ces révélations coïncident avec sa conclusion  principale selon laquelle la zone de Kanombe pourrait être le lieu du lancement des missiles afin de limiter le champ des suspects probables. En fin de compte, ce qui importe ce ne sont pas les spéculations que le Président Habyarimana aurait été tué par la rébellion du FPR ou par sa propre armée, ce qui importe, c’est de savoir qui l’a réellement tué.

5. En plus de tous les éléments discutés dans les paragraphes précédents, il y a d’autres questions qui restent dans l’esprit des gens pour lesquelles le juge Trévidic et son équipe auront à apporter des réponses raisonnables. Après tout, non seulement la vérité et la justice mais aussi leur crédibilité en tant que véritables professionnels sont sérieusement ici mises en jeu.

Pourquoi le Gouvernement de Kagame n‘a-t-il jamais voulu ordonner une enquête réellement neutre dans cette affaire et pourquoi le TPIR a-t-il renoncé à une telle enquête ? Que gagnerait ou perdrait-il si cette enquête avait lieu ? Pourquoi les douilles des missiles tirées ont –elles été trouvées plutôt à Masaka qu’à Kanombe ? Le LT Abdul Ruzibiza a-il fabriqué son témoignage à partir de rien ? Quelle est la probabilité d’une pure coïncidence que le FPR a lancé une offensive généralisée et bien coordonnée seulement quelques instants après que l’avion était abattu ?  Etait–ce un coup d’Etat réalisé par les ex-FAR ou celui du contingent du FPR qui avait été installé à Kigali depuis décembre 1993 officiellement pour protéger leurs membres qui devaient faire partie du Gouvernement de transition mais qui, en réalité, n’était qu’une force du cheval de Troie dont la mission était précisément de préparer ce coup d’Etat ? Si c’était un coup d’Etat des FAR, pourquoi n’ont-ils pas pris le pouvoir mais l’ont remis à un gouvernement civil ? Si les FAR voulaient tuer le Président Habyarimana, pourquoi auraient-ils choisi d’abattre son avion à partir de leur Camp Kanombe, révélant ainsi immédiatement l’identité des tueurs ? Si elles voulaient que l’identité des tueurs soit connue, pourquoi alors l’auraient-elles fait la nuit et non pendant la journée ? Si cela était un coup d’Etat préparé par les ex- FAR, comment se fait-il qu’elles aient été surprises par l’événement et ainsi désorganisées ? N’est-il pas possible que l’attentat ait été planifié et exécuté par quelqu’un d’autre dans la zone de Kanombe pour faire croire que c’était l’œuvre de l’armée qui habituellement occupait le camp Kanombe ?

Toutes ces questions et beaucoup d’autres sont très pertinentes et devraient recevoir des réponses assez convaincantes.

6. Le juge Marc Trévidic et son équipe mène une enquête délicate dans un environnement extrêmement difficile parsemé de dangers et de manipulations. Beaucoup de gens sont morts ou ont perdu leur emploi en essayant de découvrir le mystère derrière l’assassinat du Président Habyarimana le 6 avril 1994. Mais le juge Trévidic et son équipe seront des héros s’ils parviennent à orienter l’enquête douloureuse vers une conclusion satisfaisante et révéler au monde l’identité de la personne ou du groupe de personnes qui est à l’origine de la tragédie rwandaise. Certains témoins pourront avoir disparu, mais il y a encore des témoins très crédibles qui peuvent jouer un rôle pivot dans ce cas comme Carla Del Ponte, Michel Hourigan, le Général Kayumba Nyamwasa, le DR Théogène Rudasingwa, Luc Marshall et d’autres.

7. Nous invitons tous les Rwandais de bonne foi et toute personne dans le monde, avec un grain de preuve dans ce cas, à se présenter et aider le Rwanda à donner une conclusion satisfaisante à ce triste chapitre de son histoire.

Après 17 ans de mensonge et de manipulations, il est temps pour la communauté internationale de joindre les mains et rendre justice aux victimes de la tragédie rwandaise qui en ont vraiment besoin et, contribuer à la guérison en général et au processus de réconciliation dans notre nation profondément meurtrie.

Que la paix, la justice et la réconciliation puissent à nouveau prospérer dans notre Pays.

FRANCE/RWANDA - LE RAPPORT BALISTIQUE IDENTIFIE LE LIEU DU TIR ET CONFIRME L’ARME DU CRIME

Indege ya Habyarimana yarashwe nande?

Par Agence Hirondelle

19 Janvier 2012


Also Available in English.

Arusha, 19 janvier 2012 (FH) - Le rapport d'expertise réalisé dans le cadre de l'instruction ouverte en France sur la « destruction en vol du Falcon 50 » de Juvénal Habyarimana détermine le lieu probable du tir et confirme la nature des missiles employés le 6 avril 1994. En revanche, cette expertise confidentielle de 328 pages, dont l'agence Hirondelle a obtenu une copie, n'identifie pas les auteurs du crime.

Ouverte le 27 mars 1998 à la suite d'une plainte déposée par la famille du pilote français du Falcon 50, l'enquête a abouti, en novembre 2006, à l'émission de neuf mandats d'arrêt contre des proches du président Paul Kagame.

Dès la présentation du rapport aux parties, le 10 janvier, les autorités rwandaises en ont interprété les conclusions comme exonérant le FPR de toute responsabilité dans l'attentat, et plusieurs médias ont conclu à la culpabilité des extrémistes hutus.

Déroulement de l'expertise: Avant de se rendre au Rwanda du 12 au 17 septembre 2010 pour, notamment, examiner les lieux de tir possibles, les experts ont étudié les pièces de la procédure.

Au nombre de ces pièces se trouve une lettre du pilote décédé du Falcon 50, Jean-Pierre Minaberry, qui exprime ses craintes après avoir appris que le FPR était entré en possession de missiles SA16.Un ancien lieutenant des FAR, russophone, dit pour sa part avoir eu entre les mains les tubes lance-missiles (soviétiques) et donne leurs numéros de série.

Les témoignages de plusieurs transfuges du FPR, recueillis en 2003 et 2004, attribuent l'attentat au FPR (certains témoins se sont cependant récusés par la suite). Un rapport établi par une commission d'enquête officielle rwandaise, diffusé en 2009, incrimine en revanche les FAR.

Après lecture des pièces, les experts retiennent six zones de tir potentielles. Trois de ces zones sont dans le secteur du camp militaire de Kanombe, qui abritait notamment le bataillon parachutiste et jouxtait la villa de Juvénal Habyarimana. La quatrième zone, dite « la porcherie », est également proche de la résidence présidentielle. Deux zones se situent dans la plaine de Masaka alors également située en territoire contrôlé par les FAR. La thèse du juge Bruguière est que des éléments du FPR  auraient réussi à s'y infiltrer depuis leur cantonnement officiel pour abattre l'avion.

Lors de leur déplacement au Rwanda, les experts entendent douze témoins et effectuent, dans les six zones retenues, les relevés géométriques, topographiques, acoustiques, nécessaires pour tester leurs différentes hypothèses. L'expertise aboutit aux conclusions suivantes :

Détermination de l'arme utilisée :partant de 53 possibilités, l'expertise procède par élimination. Certaines armes sont écartées en raison de la date de leur mise en service, d'autres parce qu'elles ne correspondent pas au type d'impact relevé sur les débris de l'avion, ou bien qu'elles ne peuvent être utilisées de nuit.

Seul le missile sol-air de fabrication soviétique SA16 est finalement retenu. Les experts précisent qu'il y avait deux tireurs, éloignés d'une vingtaine de mètres, chacun ayant tiré un missile.

Ils ajoutent que "leur prise de position n'a pas été influencée par la découverte, dans la zone de Masaka, de deux tubes de lancement de missiles SA16", se référant implicitement au témoignage livré en 1999 - et de fait validé - de l'officier russophone des FAR.

Ils rappellent enfin que « la mise en œuvre de ce matériel sol-air nécessite une préparation et un entraînement sérieux. Ce n'est pas un « amateur » ou un néophyte qui peut utiliser correctement ces missiles. Comme nous l'avons précédemment indiqué, 70tirs d'entraînement, soit 50 à 60 heures, sont nécessaires pour une bonne compréhension du système d'arme afin de devenir un tireur opérationnel.»

Détermination de la zone de tir la plus probable : les experts estiment que les positions de tirs de Masaka sont idéales : « C'est à partir de ces deux positions que la probabilité d'atteinte est la plus élevée de toutes les positions de tirs étudiées », relèvent-ils.

Les positions de Kanombe sont moins bonnes :« La probabilité d'atteinte de l'avion est moins élevée que celle des configurations de tirs Masaka. Elle était suffisante pour que, sur les deux missiles tirés, l'un d‘eux puisse toucher l'avion ».
Cependant, Masaka est finalement écarté: un tir depuis ce lieu aurait percé le réacteur gauche, et n'aurait pas percuté le dessous de l'aile, notent les experts. Surtout, le tir n'aurait pas été entendu de la façon décrite par les témoins de référence du dossier, à savoir un couple belge et leurs invités, qui dinaient ce soir- là dans leur maison située à l'intérieur du camp militaire de Kanombe.

Le rapport conclut : « Le faisceau de points de cohérence qui se dégage des études que nous avons conduites nous permet de privilégier comme zone de tir la plus probable, le site de Kanombe (...) Le fait que nous privilégiions ces deux positions ne signifie pas que les missiles n'ont pas pu être techniquement mis en oeuvre dans un périmètre un peu plus étendu. Nous considérons qu'une zone étendue vers l'Est et le Sud, de l'ordre d'une centaine de mètres voire plus, sous réserve d'avoir un terrain dégagé vers l'axe d'approche de l'avion, peut être prise en compte ».

Cette marge d'appréciation est importante puisqu'elle permet d'envisager que les tireurs aient été postés à l'extérieur de l'enceinte du camp militaire de Kanombe.
Les cinq experts commis devaient remettre leur copie en mars 2011. Après plusieurs reports et l'ajout d'un acousticien, la version finale a été livrée aux magistrats le 5 janvier 2012. Les partie sont trois mois pour remettre leurs observations. Les sept inculpés restent pour le moment mis en examen.

GF/ER/JC
© Agence Hirondelle