Rwanda: Tension permanente entre le FPR et l’opposition

By RNA Reporters
26 May 2010

Kigali : Dans son Rapport sur la situation des droits humains, tendance du mois d’avril, la LDGL constate que le processus électoral au Rwanda évolue dans un climat d’incertitude et de tensions permanentes entre le parti au pouvoir, en l’occurrence le FPR, et les partis politiques d’opposition.

«Depuis le début de l’année 2010, qualifiée d’année électorale, les partis politiques d’opposition rwandais traversent un moment de dures épreuves au nom de la démocratie pluraliste, » note la LDGL.

Et d’ajouter : «certains partis comme le PS-Imberakuri connaissent des scissions à leur sein ; ce qui a abouti au limogeage de son président fondateur à l’issue d’un congrès organisé par la vice-présidente du parti Mme Christine Mukabunani.»

De leur côté, poursuit le Rapport, le Democratic Green Party et le Forces Démocratiques Unifiées (FDU) n’arrivent toujours pas à tenir leurs congrès constituant à 4 mois de l’élection présidentielle prévue le 09 août 2010 prochain.

Malgré qu’organisés au sein d’une plate-forme, ces trois partis politiques ne résistent pas encore à la vague déstabilisatrice qui les caractérise actuellement afin d’élargir l’espace démocratique à travers des positions communes et un plaidoyer conjoint au niveau national et international.

Ce qui les fragilise davantage et plane le flou sur leur participation effective au scrutin présidentiel d’août prochain, poursuit l’organisation sous-régionale des droits de l’homme.

Et de constater que même les chances d’évoluer en indépendant s’amenuisent aussi avec les poursuites dont ils font objet suivies des accusations d’idéologie génocidaire, négationnisme et divisionnisme.

La LDGL affirme que même le contexte préélectoral reste confus et même la procédure de désignation des candidats présidentiables par les formations politiques ne garantit pas encore l’organisation des scrutins pluralistes et concurrentiels.

La LDGL demande au gouvernement rwandais de promouvoir le multipartisme à travers de facilités accordées pour l’agrément des partis politiques naissant.

Elle recommande aussi la création d’un climat de collaboration entre toutes les formations politiques pour une meilleure alternance démocratique.